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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 7-8
DOI article:
Deglane, Henri: Le Palais des Césars au Mont Palatin, [2]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0169

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LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN 147

on employait déjà dans les cabinets « utiles », ce que nous avons appelé depuis des
« cuvettes à effet d’eau ».

Le sterquilinio est composé d’une portion de cercle (abside) à guise de tribune, avec
trois niches commodes, une carrée et deux demi-circulaires; au dessus, pour pur orne-
ment, en correspondaient trois autres. Chacune des premières était flanquée, de chaque
côté, d’une console de marbre du profil que l’on voit en L. De marbre était la tablette
pour s’asseoir, et de marbre également le conduit d’écoulement. En bas, existait un
rebord ou vasque demi-circulaire, qui entourait toute la tribune susdite, en marbre
blanc, d’une palme (0m 223) de hauteur, et capable de contenir une demi-palme d'eau
qui y venait par un conduit situé sous une des niches. Derrière le sterquilinio, fut
retrouvé un gros tube qui, divisé en autres tubes de moindre grosseur, conduisait l’eau
à la vasque et aux conduits d’écoulement. Sur le tube principal était marquée la procura
de Domitien, signe que le conduit ouïe sterquilinio lui-même fut une amélioration de
cet empereur. Dans les tubes décrits, s’en observent d’autres plus petits d’usage incer-
tain, mais aboutissant également aux conduits d’évacuation (condotti stercorarü). Qui
sait s’ils ne formaient pas des jets d’eau (zampiili) aptes à asperger?

Piranèse a également relevé autrefois ces fouilles de la Maison d’Auguste et il l’a fait
d’une façon infiniment plus exacte que Barberi. Les parties que l’on peut mesurer encore
sont reproduites sur ses plans avec une conscience scrupuleuse, qui étonne môme, de
la part de cet auteur, beaucoup plus décorateur que géomètre. Nous avons déjà signalé
cette exactitude qui nous a engagé à nous servir de préférence de ses relevés pour
notre restauration. (Y. notre planche 21.)

Les travaux de MM. Clerget et Dutert aîné, d’une part, de Dutert jeune et Scellier de
Grisors, d’autre part, ont fourni à notre plan les éléments que le rigorisme du couvent
actuel nous a interdit de relever nous-même. L’extérieur de la maison d’Auguste avait
la simplicité républicaine que l’empereur affectait volontiers. Devant la porte s’élevaient
deux lauriers qui ombrageaient une couronne civique L

2. — Temple d'Apollon Palatin.

Auguste fit trois parts de sa maison : « Pliœbus occupe une partie du palais, une autre
appartient à Vesta; ce qu’ils laissent libre, César en fait sa demeure. Vivez, lauriers du
mont Palatin! Vive à jamais ce palais décoré de guirlandes de chêne! Dans sa seule
enceinte il renferme trois dieux éternels1 2. »

11 construisit donc le temple d’Apollon et celui de Vesta, protecteurs et gardiens en
quelque sorte du palais impérial : « Apollon et Vesta que César a placés parmi ses dieux
domestiques3. » La construction, par Auguste, du temple d’Apollon est encore attestée

1. Ovide, Met. I, 562; Fast. IV, 953. I 3. Ovid.. Met., XV, 864.

2. Ovide, Fast. IV, 951 -954. |
 
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