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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 7-8
DOI article:
Deglane, Henri: Le Palais des Césars au Mont Palatin, [2]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0181

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LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN

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Les statues, colonnes, magnifiques ornements d’architecture dont il est parié dans
l’inscription, sont dessinés ou plutôt interprétés dans l’ouvrage de Bianchini. Mais ils
ont été depuis longtemps enlevés du Palatin et dispersés dans diverses propriétés de la
maison de Paul III. Un certain nombre de statues furent transportées, en 1731, à la cour
de Naples. Guattani, dans ses Notizie di Antichità e Bel/e-arti, en a publié quelques-
unes. On voit pourtant encore au palais Farnèse quelques fragments d’architecture.
C'est là que nous avons puisé les détails dont nous accompagnons notre travail de
restauration.

En 1861, les jardins Farnèse ayant été achetés par Napoléon III, on y entreprit de
nouveaux et vastes travaux de déblaiement sous la direction de M. le commandeur
Pierre Rosa, aujourd’hui surintendant des fouilles et monuments de Rome, créé alors
conservateur du palais des Césars. Ces fouilles ont complètement dégagé non seulement
la partie du palais de Domitien déjà reconnue et décrite par Bianchini, mais, encore
elles ont mis à découvert plusieurs autres parties de ce même édifice, entre autres le
triclinium et le nympheum du palais1. Enfin, en 1869, lorsque furent pratiquées
dans la villa Mills des excavations pour les fondements d’une nouvelle aile du monas-
tère, on put constater l’existence de murs disposés symétriquement par rapport à ceux
des parties du peristylium du palais déjà déblayées par M. Rosa. Lors des évènements
de 1870 et du changement de régime à Rome, les jardins Farnèse devinrent la propriété
du gouvernement italien et les agrandissements du couvent furent interrompus et
depuis laissés inachevés.

2. — Accès du Palais.

I

La façade principale du palais des Flaviens était tournée vers le Forum. On arrivait
de ce côté par le Clivus Palatinus, dont nous avons mentionné les traces près du
temple de Jupiter Stator, sur une sorte d’esplanade qui précédait le palais et où le
peuple avait accès pour entendre soit les arrêts du tribunal, soit les décisions du
Sénat, ou encore pour connaître les oracles des augures. Mais on n’entrait pas au palais
par cette place; un grand portique de colonnes de marbre cipollin, élevées sur un
haut soubassement de blocage, anciennement revêtu de marbre, précède les trois
grandes salles qui s’ouvrent de ce côté. Ce portique, dont plusieurs bases de colonnes
sont encore en place, surmontées de fragments de fûts, retournait à angle droit
sur la façade latérale du palais regardant la maison de Tibère dont il était séparé par
un vaste espace rectangulaire (probablement l'area palatina dont parle Aulu-Gelle)2,
borné au nord par le palais de Caligula et au sud par le temple de Jupiter Vainqueur.

1. Ces découvertes sur le Triclinium et le Nympheum
furent complétées par la sagacité de M. Arthur Dutert,
pensionnaire de l’Académie de France, qui, en 1867,
reconnut et affirma la symétrie de ces parties sous les

constructions du couvent dans la villa Mills. Nous
reviendrons plus loin.

2. Nuits atliques, liv. XX, chap. D.
 
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