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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 9.1861

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Nr. 4
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Mouvement des arts et la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17225#0245

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MOUVEMENT DES ARTS ET DE LA CURIOSITÉ

VENTE DES BRONZES ITALIENS DE M. B. DE MON VILLE

Nos lecteurs ont remarqué sur la couverture de notre avant-dernier numéro une
recommandation a la fois érudite, vive et personnelle, d'une collection de bronzes
italiens. Ce morceau a été reproduit en tête du catalogue de la vente qui avait
été rédigé par le possesseur, c'est-à-dire par M. de Monville lui-même. Il avait
ajouté en vedette sur l'affiche cette mention au moins singulière : « Yente aux
enchères publiques, avant son décès. » Mais cette plaisanterie, plus funèbre que gaie,
n'a pas nui au succès, et l'on a trouvé — après, — bien à tort, selon nous, que les
prix avaient été exorbitants. Au contraire, il nous semble que la justice ne fait que
commencer pour ces spécimens, si fiers et si élégants dans leur petit cadre ou dans
leur stature réduite, de l'art de pétrir le bronze comme la cire ou l'argile. Ne semble-
t-il pas, en effet, à la liberté du travail, à l'inachevé savant du modelé, à la façon cava-
lière dont les détails sont massés, que l'on a sous les yeux bien plutôt une maquette de
terre cuite changée en métal qu'un modèle coulé dans un moule? Il faut le dire bien
vite, —■ et cela fait excuser bien des petites exagérations du possesseur, — le choix de
M. de Monville était exquis. Peu de grandes pièces, ou peu de très-importantes;
mais en revanche des petits bas-reliefs où s'agite sans peine une foule ardente, des sta-
tuettes qui semblent des réductions lorsqu'elles ne sont que des esquisses, des objets
usuels qui donnent la plus haute idée du goût des ameublements italiens au xviesiècle.
Nous reproduirons ici les principaux prix, en transcrivant à peu près les descriptions
de M. de Monville. Nous n'en avons retranché que certaines appréciations qui nous
ont semblé trop personnelles. Les exemplaires étaient pour la plupart exquis, mais ils
ne sont pas tous aussi uniques que le propriétaire le croyait. Ajoutons encore*que Ton
a remarqué avec quelle perfection certaines pièces avaient été complétées ou restau-
rées. Le nom de l'artiste habile n'est un mystère pour personne, et, lorsque l'on sait
comme M. de Nolivos s'inspirer aussi profondément d'une époque et d'un style, on ne
peut manquer de recueillir des éloges mérités. En ces sortes de matières, le silence
seul pourrait être un danger.

Deux candélabres italiens de la seconde partie du xvie siècle; figures nues repré-
sentant le soleil avec un lion, et la lune debout et supportant des coupes. 4 6,000 fr. —
ÈcOrché, de la fin du xvie siècle, la jambe droite en avant, le bras droit levé, bronze
italien d'une belle allure. Haut. 45 cent. 300 fr. — Femme nue, gracieusement assise
sur un socle drapé, dans une pose maniérée. 5210 fr. — Vénus accroupie, sortant du
bain, joli motif qui a été reproduit à diverses époques. Cet exemplaire est le plus beau
que connût M. de Monville, après celui de la collection Pourtalès. Haut. 26 cent.
 
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