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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

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Nr. 5
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Delécluze, Étienne Jean: Fêtes à Pékin à l'occasion de l'anniversaire de jour de naissance de l'empereur de la Chine (1722)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0462

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Vi'i GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

reposer et rafraîchir les chevaux; des remises pour les voilures, des mar-
chands ambulants de comestibles, puis des gens balayant la rue. Déjà on
distingue, parmi les curieux à pied ou à cheval, quelques cavaliers tar-
tares chargés sans doute de maintenir l'ordre.

A mesure que l'on avance, la population semble plus calme, plus civi-
lisée, quoiqu'on remarque, do temps à autre, des gardiens veillant au
bon ordre le fouet à la main. Les édifices deviennent aussi beaucoup plus
élégants et leur aspect prend un charme tout particulier de l'abondance
des arbres qui les entourent. Cependant la foule augmente, et des groupes
d'hommes ou de femmes avec leurs enfants, car la bienséance paraît faire
marcher les deux sexes à part, s'arrêtent, les unes devant les musiciens,
les autres pour suivre les représentations théâtrales, dont les Chinois
paraissent être très-amateurs. Ces petites salles de théâtre, légèrement
construites en bois et d'un transport facile, comme les arcs de triomphe,
se composent, quand elles sont complètes, de trois parties : le théâtre
proprement dit, un orchestre pour les musiciens, et, derrière, une pièce
pour la préparation et l'habillement des acteurs. L'ouverture du théâtre
donne sur la rue, et les auditeurs, debout, se rangent autour en demi-
cercle, (les petites scènes, dont nous donnons un fac-similé, sont traitées,
comme on en pourra juger, avec beaucoup de finesse, et la variété des
aspects sous lesquels le dessinateur chinois les a représentées en si grand
nombre dénote un véritable talent.

A la page 18 est une porte à trois ouvertures appuyée, à droite et à
gauche, sur deux murs qui semblent indiquer une grande division de la
ville. Ces portes sont gardées par des soldats à pied et de la cavalerie,
et à partir de ce point la cérémonie commence; tout annonce l'arrivée
de l'empereur. Des cavaliers tartares, lancés à toute bride, font ranger
les curieux le long des maisons et des boutiques, et l'on arrive à la partie
de la rue où sont exposés les douze éléphants d'honneur et les chars ou
palanquins qu'ils doivent traîner. Un peu plus loin sont les chevaux
d'honneur, richement caparaçonnés; la foule attentive observe tous ces
objets rarement offerts à sa curiosité. Un groupe nombreux de femmes
et d'enfants viennent de jouir de ce spectacle.

Depuis la place où sont les éléphants jusqu'à un ensemble de quatre
grands arcs de triomphe, répondant aux quatre rues d'un carrefour,
règne, de chaque côté de la grande rue, une longue décoration devant
laquelle sont une centaine de musiciens de la garde impériale, attendant
le moment de faire usage de leurs instruments au passage de l'Empereur.

Les arcs, les théâtres, les boutiques ornées de vases et de fleurs se
■ multiplient. Les curieux se promènent à l'aise, regardant les merveilles
 
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