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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

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Nr. 3
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Lenormant, François: Musée rétrospectif, [10], Les antiques: Union Centrale des Beaux-Arts Appliqués à l'Industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0223

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LES ANTIQUES.

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andre Gastellani, et à la riche collection, provenant en grande partie
des fouilles exécutées par lui à Capoue de concert avec MM. Doria et
Gallozzi, qu’il avait envoyée au Palais de l’Industrie. M. le baron De
Witte, le plus habile connaisseur de l’Europe en pareille matière, a
jugé cette collection assez importante pour en entreprendre le cata-
logue, publié par lui l’année dernière en un fascicule in-octavo dont la
place est désormais marquée dans les bibliothèques de tous les archéo-
logues. Parmi les 72 numéros qui composent la collection de M. Castel-
lani, on trouve des spécimens de toutes les variétés de la céramique
grecque ou étrusque de l’Italie, depuis les vases de style oriental jusqu’à
ceux des potiers de l’Étrurie ou de la Basilicate aux âges de décadence,
mais la suite capitale est celle des produits de la fabrique de Nola et
des villes voisines, qui se distinguent de tous les autres par la finesse
sans rivale de leurs peintures, du plus pur goût attique, et la beauté de
leur vernis.

Une des circonstances qui donnent le plus de prix aux vases de
M. Gastellani est la conservation vraiment merveilleuse de la grande
majorité d’entre eux. Ceux, en très-petit nombre, qui ont été trouvés
brisés en fragments, ont été recollés avec soin, mais non restaurés avec
la prétention de rétablir et de compléter les tableaux, comme il n’arrive
que trop souvent aux vases provenant d’Italie, à ceux surtout dont la
découverte remonte à un certain nombre d’années. Dans les grandes
collections publiques, au Louvre par exemple, près de la moitié des
monuments céramographiques offrent des traces de la déplorable manie
de rhabillage qui possède si généralement les Italiens, et les traces les
plus fâcheuses, car souvent des restaurations mal entendues gâtent et
dénaturent absolument les compositions tracées sur les vases. Rien de
pareil ne s’observe dans la collection Castellani ; les vases y sont tels
qu’ils ont été tirés des hypogées.

La pièce principale de cette réunion est l’hydrie de Nola, décrite
sous le n“ 15 dans le catalogue de M. De Witte, et sous le n° 242 dans
le catalogue de l’Exposition Rétrospective. Découvert en 1826 dans les
propriétés de M. Cucuzza, ce vase vraiment hors ligne est devenu cé-
lèbre en Italie sous le nom de son premier possesseur. Il a été publié
d’abord dans le tome Ier des Monuments inédits de VInstitut archéolo-
gique, puis réédité par Inghirami, Ottfried Müller et les auteurs de
Y Elite des monuments céramographiques. Le sujet de ses peintures est
emprunté aux légendes mystiques d’Eleusis; il représente Triptolème,
— désigné par son nom tpiutoaemos, dans l’orthographe duquel se
remarque une particularité très-importante pour l’histoire des modifica-
 
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