CORNEILLE NICOLAS ANSLO.
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célèbre prédicateur anabaptiste, et non celui de Renier Anslo, ainsi que
l’avaient avancé les iconographes antérieurs cà M. Charles Blanc.
Nous éprouvons une satisfaction toute particulière à publier ces résul-
tats de nos observations, non point que nous attachions une grande im-
portance à ces petits détails, mais parce qu’ils prouvent le soin extrême
que M. Charles Blanc a porté dans la rédaction de son catalogue de
YOEucre complet de Rembrandt. Ce devrait être une banalité, indigne
d’être publiée en France, que de signaler l’ouvrage de notre collabora-
teur comme étant le seul que les amateurs puissent de nos jours consul-
ter pour connaître les divers états des planches et les contrefaçons mul-
tiples, capables de les induire en erreur; comme étant le seul qui nous
fasse connaître l'historique de certaines pièces, les prix qu’elles ont pu
atteindre dans les ventes et des détails curieux touchant les personnages
dont on a les portraits sous les yeux; le seul enfin qui nous fasse péné-
trer dans la vie intime et familière de Rembrandt, suivre les moindres
variations de sa pensée et ressentir les impressions sous l’empire des-
quelles était le maître, lorsqu’il entamait le cuivre d’une main fié-
vreuse. Et cependant on ne saurait trop répéter ces vérités en France, où
nos experts, pour justifier le proverbe qui dit: que nul n’est prophète
dans son pays, continuent à suivre les catalogues si froids et si inexacts
de Bartsch et de Claussin, lorsqu’en Europe, celui de M. Charles Blanc
est depuis longtemps adopté.
ÉMILE G ALICII ON.
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célèbre prédicateur anabaptiste, et non celui de Renier Anslo, ainsi que
l’avaient avancé les iconographes antérieurs cà M. Charles Blanc.
Nous éprouvons une satisfaction toute particulière à publier ces résul-
tats de nos observations, non point que nous attachions une grande im-
portance à ces petits détails, mais parce qu’ils prouvent le soin extrême
que M. Charles Blanc a porté dans la rédaction de son catalogue de
YOEucre complet de Rembrandt. Ce devrait être une banalité, indigne
d’être publiée en France, que de signaler l’ouvrage de notre collabora-
teur comme étant le seul que les amateurs puissent de nos jours consul-
ter pour connaître les divers états des planches et les contrefaçons mul-
tiples, capables de les induire en erreur; comme étant le seul qui nous
fasse connaître l'historique de certaines pièces, les prix qu’elles ont pu
atteindre dans les ventes et des détails curieux touchant les personnages
dont on a les portraits sous les yeux; le seul enfin qui nous fasse péné-
trer dans la vie intime et familière de Rembrandt, suivre les moindres
variations de sa pensée et ressentir les impressions sous l’empire des-
quelles était le maître, lorsqu’il entamait le cuivre d’une main fié-
vreuse. Et cependant on ne saurait trop répéter ces vérités en France, où
nos experts, pour justifier le proverbe qui dit: que nul n’est prophète
dans son pays, continuent à suivre les catalogues si froids et si inexacts
de Bartsch et de Claussin, lorsqu’en Europe, celui de M. Charles Blanc
est depuis longtemps adopté.
ÉMILE G ALICII ON.