Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:
Baschet, Armand: Recherches de documents d'art et d'histoire dans les archives de Mantoue, [2], Documents inédits concernant la personne et les ouvres d'Andrea Mantegna
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0492

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DOCUMENTS SUK MANTEGNA.

479

dans cette résidence; mais celui-ci, malade à Mantoue, n’avant pu s’y
rendre, le prince lui écrit de nouveau dans les termes les plus affec-
tionnés *.

Le principat du marquis Frédéric fut d’assez courte durée; l’année
1484 le vit finir et, jusqu’à cette fin, deux seules pièces concernant
messer Andrea ont composé notre trop modeste butin. Ces deux pièces,
comme la plupart de celles, du reste, qui ont été découvertes soit par
nous pour les années 1480 et 1484, soit par l’Arrivabene pour 1488, soit
par le comte d’Arco pour les années successives, sont des preuves de la
grandeur du renom auquel avait atteint le Mantegna par toute la belle
et riche Italie. Il ne s’agit plus, en effet, que de lettres souveraines venues
de l’extérieur à l’adresse du marquis de Mantoue, pour le prier de faire
telle ou telle commande à messer Andrea. C’est la duchesse de Milan qui
veut un portrait; c’est Laurent de Médicis, ce glorieux personnage, qui,
sur un jour qu’il passa à Mantoue, en consacra la moitié à la visite de
l’atelier du peintre; c’est Jean de la Rovère, préfet de Rome, qui veut
un tableau ; c'est la duchesse de Ferrare qui veut une Madone ; c’est
le pape Innocent VIII qui veut des fresques, des murs entiers peints
par le maître, et qui, pour un tel ouvrage, conséquemment s’adresse
au marquis de Mantoue pour qu’il consente à lui envoyer et à lui confier
son héros. Nous ne croyons pas nous tromper en disant que c’est vers 1480
qu’Andrea Mantegna avait atteint à cette hauteur dans la gloire. Que
d’œuvres, en effet, n’avait-il pas déjà derrière lui depuis l’année 1448,
époque de sa Santa Sofia, jusqu’à l’année 1480, époque où il travail-
lait à l’ornementation merveilleuse de quelque résidence favorite du mar-
quis, telle que Gonzaga ou Marmirolo1 2!

Le portrait de la duchesse de Milan avait été demandé en 1480; elle
en avait envoyé un qu’elle eût aimé à voir reproduit par un tel maître
en une forme plus élégante ; mais messer Andrea, qui, paraît-il, trouva

1. Dilecte noster. Respondendo a la lettera vostra ce ringresce assai del mal Vostro,
eparene che vuvcercati di guarir per poter poi venire ad nuj, perche nuj richiedevemo
per far fare alcuni designi et havendo vuj male non poterestive attenderli : pero cerchati
liberarve piu presto posseti; ne per questo pigliale alcuno disconzo o affanno. (Regisl.
Litterarum. Filza 2990, rosso.)

2. Une lettre du marquis Frédéric à Johannes da Padua, 24 aprile 1/181, signale la
présence du peintre à Marmirolo. « A provisione de quanto tehai scritto per incomin-
ciar a lavorar a Marmirolo dopo che tu non e possuto venire fin qua, mandaremo per
Mro Andrea nostro li a Marmirolo, e faremoli intendere quanto serra la intentione nos-
tra, et di poi lui te referira el tutto, si che haverai a governarte in questo segundo che
sera la relatione desso Mro Andrea per nostra parte. » Mantue, 24 aprilis 1481.
 
Annotationen