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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 20.1866

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Nr. 6
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Weale, William H. James: Gérard David, [1], Sa vie et ses oeuvres authentiques
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https://doi.org/10.11588/diglit.19277#0560

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GÉRARD DAVID.

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tableaux par le même maître, et, dans les archives, des documents con-
cernant ces tableaux. Enfin, nous sommes parvenu à découvrir l’auteur
qui dorénavant doit, et comme peintre et comme miniaturiste, prendre
une position importante dans l’histoire de l’école flamande.

Gérard, fils de Jean David ‘, naquit à Oudewater, ville de la Hollande
méridionale, vers le milieu du xve siècle. Nous ne connaissons pas qui
fut son maître; mais, par sa manière de composer et de peindre, on voit
qu’il dérive de la môme école que Thierry Bouts. 11 vint se fixer à Bruges
probablement à la fin de l’an 1483. Le 14 janvier 1484, il fut reçu franc-
maître dans la corporation de Saint-Luc-et-Saint-Eloi à Bruges. Il était
vinder 1 2 de cette corporation en 1488, 1495-9(3 et 1498-99, et doyen en
1501-2. Il épousa, après 1496, Cornélie, fille de Jacques Cnoop le jeune,
originaire de Middelbourg en Zélande, doyen de la corporation des
orfèvres de Bruges, et de Catherine sa première femme.

En 1508, Gérard fut admis dans la confrérie de Notre-Dame de l’Arbre-
Sec, établie à cette époque dans l’église des Frères-Mineurs à Bruges. Il
fut aussi membre de la gilde de Saint-Jean-et-Saint-Luc établie par les
librairiers et enlumineurs dans l’église abbatiale (le l’Eeckhoute. En 1515,
Gérard visita Anvers, où il fut reçu franc-maître dans la gilde de Saint-
Luc 3. Gérard paraît avoir été un homme pieux et charitable ; un de ses
plus beaux tableaux fut donné par lui, en cadeau, au couvent desCarmé-
ites de Sion à Bruges, en 1509, et lorsque ces religieuses étaient occu-
pées à achever leur couvent, il leur prêta généreusement, sans en deman-
der d’intérêts, une somme de dix livres de gros, qu’il ne leur réclama
que lorsqu’il se trouvait sur son lit de mort, le 7 juin 1523.

Gérard décéda le 13 août 1523 et fut enterré dans l’église de Notre-
Dame à Bruges, sous la tour. Sa sépulture était recouverte d’une pierre
bleue où l’on voyait ses armoiries: d’azur, à trois cornes d’argent, ornées

1. Ce peintre est à peine nommé par ceux qui se sont occupés de l’histoire de
lecole flamande. Guicciardin (Description de tovts les Pais-Bas, p. loi. Anvers, 1582)
le mentionne comme un excellent enlumineur et le dit natif de Bruges. Vasari aussi
(Opéré, t. V. Di diversi artefici Fiamminghi, p. 293. Firenze, 1823) le nomme parmi
les miniaturistes remarquables. Van Mander (Het leven der doorluchtighe Nederlantsche
en Hooghduvtsche Schilders, fol. 205. Alckmaer, 1601) ajoute qu’il n’a pu apprendre
de détails sur la vie de Gérard, sinon que Pierre Pourbus le prisait hautement
comme un excellent peintre. La notice que nous publions repose sur des documents
que nous avons découverts dans les archives de la ville de Bruges.'

2. Vinder, littéralement un qui trouve, Le serment de la corporation se composait
d’un doyen, de six vinders et d’un gouverneur.

3. Voyez Rombouts et Van Lerius, les Liggeren et autres Archives de la gilde
anversoise de Saint-Luc, p. 83. Anvers.
 
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