LES
AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES
AU SALON
’an dernier, je n’ai dit qu’un mot des aquarel-
listes et des dessinateurs; je les engageais à
constituer une société indépendante, comme
l’ont fait et le font chaque jour avec tant de
succès les Anglais, dont l’exemple ne saurait
trop être rappelé; — à force d’en entendre
parler, on finira peut-être par se décider une
bonne fois à les imiter sérieusement; — ce
sera fort tardivement faire preuve d’esprit pratique et de bon sens, mais,
mieux vaut tard que jamais, dit le proverbe; à défaut d’autres, c’est
toujours une consolation.
Je n’ai pas changé d’avis : architectes, graveurs, aquarellistes, des-
sinateurs, miniaturistes, lithographes, émailleurs, etc., ont tout à gagner
à leur constitution en groupes indépendants, pour exposer désormais iso-
lément leurs œuvres. U est absurde de demander au public de les étudier
avec l’attention qu’elles méritent, dans les conditions actuelles, c’est-à-
dire au sortir d’un chaos de près de deux mille tableaux et de six cents
bustes et statues. Les forces humaines ont des limites.
Jamais la section des a dessins, cartons, aquarelles, pastels, minia-
tures, émaux, porcelaines, faïences », n’a présenté un plus vif intérêt, et
cependant parmi les milliers de visiteurs du Salon, combien en est-il qui
la connaissent? Qui donc, dans toute cette foule, se doutait que cette sec-
AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES
AU SALON
’an dernier, je n’ai dit qu’un mot des aquarel-
listes et des dessinateurs; je les engageais à
constituer une société indépendante, comme
l’ont fait et le font chaque jour avec tant de
succès les Anglais, dont l’exemple ne saurait
trop être rappelé; — à force d’en entendre
parler, on finira peut-être par se décider une
bonne fois à les imiter sérieusement; — ce
sera fort tardivement faire preuve d’esprit pratique et de bon sens, mais,
mieux vaut tard que jamais, dit le proverbe; à défaut d’autres, c’est
toujours une consolation.
Je n’ai pas changé d’avis : architectes, graveurs, aquarellistes, des-
sinateurs, miniaturistes, lithographes, émailleurs, etc., ont tout à gagner
à leur constitution en groupes indépendants, pour exposer désormais iso-
lément leurs œuvres. U est absurde de demander au public de les étudier
avec l’attention qu’elles méritent, dans les conditions actuelles, c’est-à-
dire au sortir d’un chaos de près de deux mille tableaux et de six cents
bustes et statues. Les forces humaines ont des limites.
Jamais la section des a dessins, cartons, aquarelles, pastels, minia-
tures, émaux, porcelaines, faïences », n’a présenté un plus vif intérêt, et
cependant parmi les milliers de visiteurs du Salon, combien en est-il qui
la connaissent? Qui donc, dans toute cette foule, se doutait que cette sec-