LETTRES ANGLAISES
A PHILIP GUNLIFFE OWEN, ESQ,
DIRECTEUR DD SODTH KENSINGTON MUSE DH,
« The Right Man in the Right Place. »
Ces lettres sont respectueusement dédiées.
J. D.
I.
LE SALON ANGLAIS.
Initier les lecteurs de la Gazette à toutes les
expositions ouvertes, sous prétexte d’art, pendant
la « Saison de Londres », ce serait vouloir tenter
une entreprise à laquelle Hercule lui-même eût
renoncé. Bornons-nous au dessus du panier, et com-
mençons par la cent sixième « Exhibition of the
Royal Academy of Arts »; à tout seigneur, tout
honneur. Ce chiffre seul dit le succès de la célèbre
association fondée par Sir Joshua Reynolds et prési-
dée aujourd’hui par Sir Francis Grant.
Outre son exposition d’été, — ou plutôt de prin-
temps, — qui est plus que centenaire, la Royal
Academy a, depuis \ 870, des exhibitions d’hiver con-
sacrées aux maîtres anciens et aux œuvres des
peintres anglais morts. De très-brillants résultats
ont déjà été obtenus dans cette voie nouvelle, —
nouvelle pour l’Académie bien entendu; — en fait,
elle continue simplement la défunte British Insti-
tution qui eut de longs et glorieux jours dans Pall
Mail et rendit à l’Art les plus éminents services. Nous
doutons qu’il en soit de même du Salon rétrospectif
que les académiciens annoncent pour l’hiver pro-
chain. La très-fàcheuse impression produite, il y a
quelques mois, par la réunion beaucoup trop com-
plète de l’œuvre de Sir Edwin Landseer, — nous reviendions sur cette exposition
éminemment regrettable, — eut dû engager la Royal Academy à renoncer à
toute tentative analogue; le tort énorme que la présence d une foule de toiles
médiocres a fait à la mémoire de Landseer était cependant de nature à donner
à réfléchir et à faire comprendre qu’il n’v a que les maîtres souverains qui puissent
A PHILIP GUNLIFFE OWEN, ESQ,
DIRECTEUR DD SODTH KENSINGTON MUSE DH,
« The Right Man in the Right Place. »
Ces lettres sont respectueusement dédiées.
J. D.
I.
LE SALON ANGLAIS.
Initier les lecteurs de la Gazette à toutes les
expositions ouvertes, sous prétexte d’art, pendant
la « Saison de Londres », ce serait vouloir tenter
une entreprise à laquelle Hercule lui-même eût
renoncé. Bornons-nous au dessus du panier, et com-
mençons par la cent sixième « Exhibition of the
Royal Academy of Arts »; à tout seigneur, tout
honneur. Ce chiffre seul dit le succès de la célèbre
association fondée par Sir Joshua Reynolds et prési-
dée aujourd’hui par Sir Francis Grant.
Outre son exposition d’été, — ou plutôt de prin-
temps, — qui est plus que centenaire, la Royal
Academy a, depuis \ 870, des exhibitions d’hiver con-
sacrées aux maîtres anciens et aux œuvres des
peintres anglais morts. De très-brillants résultats
ont déjà été obtenus dans cette voie nouvelle, —
nouvelle pour l’Académie bien entendu; — en fait,
elle continue simplement la défunte British Insti-
tution qui eut de longs et glorieux jours dans Pall
Mail et rendit à l’Art les plus éminents services. Nous
doutons qu’il en soit de même du Salon rétrospectif
que les académiciens annoncent pour l’hiver pro-
chain. La très-fàcheuse impression produite, il y a
quelques mois, par la réunion beaucoup trop com-
plète de l’œuvre de Sir Edwin Landseer, — nous reviendions sur cette exposition
éminemment regrettable, — eut dû engager la Royal Academy à renoncer à
toute tentative analogue; le tort énorme que la présence d une foule de toiles
médiocres a fait à la mémoire de Landseer était cependant de nature à donner
à réfléchir et à faire comprendre qu’il n’v a que les maîtres souverains qui puissent