EXPOSITION DE L’UNION CENTRALE
L’INDUSTRIE MODERNE
LES MÉTAUX
eux qui aiment à voir les traditions
d’art et de goût se perpétuer dans
une famille suivront toujours avec
intérêt les expositions de M. Froment-
Meurice, dont le nom est, depuis
un demi-siècle, une des gloires de
l’industrie parisienne. Le fondateur
de la maison, François Froment,
ayant appris fort jeune le métier d’or-
févre, obtint, en 1793, une médaille
de mérite et, encouragé par ce succès*
il vint s’établir à Paris l’année sui-
vante. Il parvint à s’y faire un nom et comptait déjà parmi les orfèvres en
réputation quand la mort vint le surprendre en 1802. Il laissait un lils
d’un an, et sa veuve s’étant remariée avec un orfèvre du nom de Pierre-
Jacques Meurice, l’enfant traité par lui comme un fils, voulut joindre le
nom de son beau-père à celui de son père. Bien que la maison eût pris
déjà une grande extension à cette époque, ce fut François Froment-
Meurice qui acquit la grande célébrité aujourd’hui attachée à son nom.
Depuis 1830, époque de son début, jusqu’à 1855, date de sa mort, le
succès alla toujours croissant.
S’il est difficile à un inconnu de se faire un nom dans la production
artistique, il l’est peut-être encore plus de maintenir un nom déjà célèbre,
à la hauteur où l’opinion publique a l’habitude de le placer. M. Froment-
Meurice, celui qui expose aujourd’hui, a dû connaître cette difficulté plus
que tout autre, puisque, à la mort de son père, il était trop jeune pour
pouvoir diriger personnellement la maison, et qu’il lui fallut en quelque
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. X, p. 410.
L’INDUSTRIE MODERNE
LES MÉTAUX
eux qui aiment à voir les traditions
d’art et de goût se perpétuer dans
une famille suivront toujours avec
intérêt les expositions de M. Froment-
Meurice, dont le nom est, depuis
un demi-siècle, une des gloires de
l’industrie parisienne. Le fondateur
de la maison, François Froment,
ayant appris fort jeune le métier d’or-
févre, obtint, en 1793, une médaille
de mérite et, encouragé par ce succès*
il vint s’établir à Paris l’année sui-
vante. Il parvint à s’y faire un nom et comptait déjà parmi les orfèvres en
réputation quand la mort vint le surprendre en 1802. Il laissait un lils
d’un an, et sa veuve s’étant remariée avec un orfèvre du nom de Pierre-
Jacques Meurice, l’enfant traité par lui comme un fils, voulut joindre le
nom de son beau-père à celui de son père. Bien que la maison eût pris
déjà une grande extension à cette époque, ce fut François Froment-
Meurice qui acquit la grande célébrité aujourd’hui attachée à son nom.
Depuis 1830, époque de son début, jusqu’à 1855, date de sa mort, le
succès alla toujours croissant.
S’il est difficile à un inconnu de se faire un nom dans la production
artistique, il l’est peut-être encore plus de maintenir un nom déjà célèbre,
à la hauteur où l’opinion publique a l’habitude de le placer. M. Froment-
Meurice, celui qui expose aujourd’hui, a dû connaître cette difficulté plus
que tout autre, puisque, à la mort de son père, il était trop jeune pour
pouvoir diriger personnellement la maison, et qu’il lui fallut en quelque
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. X, p. 410.