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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 10.1874

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Nr. 4
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Geymüller, Heinrich von: Nouvelles observations sur Bramante
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https://doi.org/10.11588/diglit.21839#0396

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NOUVELLES OBSERVATIONS

SUR BRAMANTE

i<; serait peut-être, monsieur le Directeur, abuser
de la patience de vos lecteurs que de vous deman-
der de leur parler des gravures altribuées à Bra-
mante, après M. Courajod, qui vient d’examiner
d’une manière complète et définitive, croyons-nous,
ce sujet controversé, si, en le faisant, nous n’avions
une excuse dont vous apprécierez sans doute la
valeur. D’abord la question n’a pas encore été étu-
diée au point de vue architectonique auquel je
voudrais me placer. Enfin je crois pouvoir démon-
trer que l’unique estampe de ce grand artiste est
un précieux document éclairant d’une lumière inattendue l’histoire de deux monuments
de la province de Milan, dont l’attribution à Bramante a été maintes fois contestée.

Le défaut d’espace m’empêche de reproduire ici la série des considérations qui
prouvent jusqu’à l’évidence que les pièces B, C, D n’ont absolument rien de commun
avec Bramante1. Bornons-nous à dire que l’auteur inconnu de la pièce B, ainsi que
Raphaël, Yasari et tant d’autres, en reproduisant plus ou moins fidèlement le tempietto
de Bramante dans les fonds d’architecture de leurs compositions, n’a fait qu’exprimer
l’admiration dont ce monument fut l’objet dès l’origine. Sa présence dans une com-
position contemporaine de Bramante ne suffirait donc pas pour lui faire attribuer cette
composition; à fortiori, lorsque l’œuvre lui est de beaucoup postérieure.

Quant à l’auteur de la pièce D, il suffit de remarquer qu’un graveur aussi habile
que se montre celui-ci dans la reproduction de la frise inférieure de l’édifice à
droite n’aurait pas travesti la tour, les chapiteaux supérieurs ni les proportions de
l’entre-colonnement qui rendent la stabilité de l’édifice à gauche quelque peu problé-
matique, si le dessin n’avait présenté les mêmes incorrections. Raison péremptoire
qui prouve que le dessin reproduit n’était pas de Bramante.

Il n’en est plus de même de la pièce A, du British Muséum et de la Casa Perego.
Elle est magnifique et l’architecture en est admirable. Au point de vue de sa valeur

1. Nous renvoyons pour ceci et beaucoup d’autres points à notre travail, considérablement augmenté,
qui paraîtra prochainement chez Rapilly, avec une réimpression de l’article de H. Courajod.
 
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