EXPOSITION
DES
PRODUITS DES MANUFACTURES NATIONALES
Gobelins. — Moins heureux que
Sèvres, dont les archives et les collec-
tions ont échappé à nos désastres, les
Gobelins travaillent aujourd’hui sur
les seules traditions du passé, et c’est
grâce à son admirable personnel, sou-
tenu par l’intelligente énergie de son
chef actuel, M. Alfred Darcel, que l’éta-
blissement a pu reprendre sa marche
glorieuse et mériter une récompense
exceptionnelle dans le dernier concours
universel.
Le travail de la haute lisse est
d’ancienne tradition en France, on l’y
trouve dès le xtve siècle ; au xvU Fran-
çois Ier fonde un établissement à Fon-
tainebleau ; Henri II en érige un autre
à la Trinité de Paris, puis après
Charles IX, qui encourage l’usine de Tours, Henri IV monte dans la mai-
son des jésuites du faubourg Saint-Antoine l’atelier qui devait plus tard
être transféré aux Gobelins et s’y trouver en contact, sous Louis XIV,
avec toutes les autres industries privilégiées chargées de fournir le mobi-
lier royal.
Constituée sur une base rationnelle, pourvue d’une bonne école qui,
en lui fournissant des élèves capables, prépare de bons chefs d’atelier
DES
PRODUITS DES MANUFACTURES NATIONALES
Gobelins. — Moins heureux que
Sèvres, dont les archives et les collec-
tions ont échappé à nos désastres, les
Gobelins travaillent aujourd’hui sur
les seules traditions du passé, et c’est
grâce à son admirable personnel, sou-
tenu par l’intelligente énergie de son
chef actuel, M. Alfred Darcel, que l’éta-
blissement a pu reprendre sa marche
glorieuse et mériter une récompense
exceptionnelle dans le dernier concours
universel.
Le travail de la haute lisse est
d’ancienne tradition en France, on l’y
trouve dès le xtve siècle ; au xvU Fran-
çois Ier fonde un établissement à Fon-
tainebleau ; Henri II en érige un autre
à la Trinité de Paris, puis après
Charles IX, qui encourage l’usine de Tours, Henri IV monte dans la mai-
son des jésuites du faubourg Saint-Antoine l’atelier qui devait plus tard
être transféré aux Gobelins et s’y trouver en contact, sous Louis XIV,
avec toutes les autres industries privilégiées chargées de fournir le mobi-
lier royal.
Constituée sur une base rationnelle, pourvue d’une bonne école qui,
en lui fournissant des élèves capables, prépare de bons chefs d’atelier