LES
AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES
AU SALON 1
II.
es aquarelles de M.-H. L. Mage,
— Souvenir du Pardon de Keru-
seun, Marchande de fruits de
Plougastel et Entrée de la rue
Clairvoyant, à Recouvrance-Brest,
— sont dignes de toute attention
pour le piquant de l’effet et le brio
du coloris, tandis que c’est par la
tournure que se recommandent
celles de M. Bellel, — Caravane se
rendant à Tuggurt et Route de
Médéah aux gorges de la Chiffa, — et son magnifique fusain : le Ravin
de Grave-Nove.
A quoi sert un éventail et le Jardin privé des Tuileries au mois de
mars sont des compositions à peine effleurées du bout du pinceau, mais
chaque touche, si légère quelle soit, pétillé d’esprit;—peintures de high
life, rien de plus, mais signées Edmond Morin, un observateur de la plus
exquise finesse sous ses allures négligées. Autre nom cher aux membres
du Jockey-Club et aux fervents disciples de Saint-Hubert : M. de Penne
mérite tous encouragements ; ses Chiens allons et lévriers, ses Rassets et
ses Chiens normands sont bien dessinés et lestement lavés. L’Hôpital
civil, la Maison du Tint or et et une Maison à arcades, trois souvenirs
rapportés de Venise par M. Léon Gaucherel, ont ce charme de la pre-
mière impression que l’on doit rechercher avant tout dans des notes de
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. X, 2e période, p. 80.
AQUARELLES, DESSINS ET GRAVURES
AU SALON 1
II.
es aquarelles de M.-H. L. Mage,
— Souvenir du Pardon de Keru-
seun, Marchande de fruits de
Plougastel et Entrée de la rue
Clairvoyant, à Recouvrance-Brest,
— sont dignes de toute attention
pour le piquant de l’effet et le brio
du coloris, tandis que c’est par la
tournure que se recommandent
celles de M. Bellel, — Caravane se
rendant à Tuggurt et Route de
Médéah aux gorges de la Chiffa, — et son magnifique fusain : le Ravin
de Grave-Nove.
A quoi sert un éventail et le Jardin privé des Tuileries au mois de
mars sont des compositions à peine effleurées du bout du pinceau, mais
chaque touche, si légère quelle soit, pétillé d’esprit;—peintures de high
life, rien de plus, mais signées Edmond Morin, un observateur de la plus
exquise finesse sous ses allures négligées. Autre nom cher aux membres
du Jockey-Club et aux fervents disciples de Saint-Hubert : M. de Penne
mérite tous encouragements ; ses Chiens allons et lévriers, ses Rassets et
ses Chiens normands sont bien dessinés et lestement lavés. L’Hôpital
civil, la Maison du Tint or et et une Maison à arcades, trois souvenirs
rapportés de Venise par M. Léon Gaucherel, ont ce charme de la pre-
mière impression que l’on doit rechercher avant tout dans des notes de
1. Voir Gazette des Beaux-Arts, t. X, 2e période, p. 80.