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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 10.1874

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Nr. 3
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Clément de Ris, Louis: Musée national de Stockholm, [1]: les musées du Nord
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https://doi.org/10.11588/diglit.21839#0229

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MUSÉE NATIONAL DE STOCKHOLM.

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ensemble mieux proportionné, plus d’unité et de cohésion dans la masse;
plus de grâce dans les détails, des profils plus corrects, plus purs et pins
gracieux, des lignes plus heureusement combinées. Quand le soleil frap-
pant sur la façade accuse les élégantes colonnettes des fenêtres ou
découpe la silhouette des corniches ou des entablements, l’on pense
invinciblement à l’Italie et l’on s’attend à voir se profiler à l’horizon le
dôme de Brunelleschi ou le campanile du Giotto.

Les collections sont classées dans les salles qui enveloppent l’édifice,
dont l’escalier à double rampe, qui monte directement du rez-de-chaussée
au premier étage, occupe le milieu. Au rez-de-chaussée, les collections
préhistoriques, archéologiques et du moyen âge répondant à la fois à nos
musées de Saint-Germain et de Cluny. Il y a là des trésors inépuisables
pour les curieux que sollicite l’étude de l’âge de la pierre ou de l’âge du
bronze. Je ne connais que le musée de Copenhague qui puisse rivaliser
avec ce prodigieux ensemble. Pour les époques moins reculées, on trouve
dans les antiquités Scandinaves des spécimens d’art industriel tout nou-
veaux pour nous. La plupart des objets de vitrine : colliers en or,
agrafes de chape, fibules, plaques de manteau ou de ceinturon, har-
nais de chevaux, armes, vases sacrés, ustensiles de ménage sont travail-
lés avec un goût qui allie la force à la grâce, la sévérité de l’ensemble
à la délicatesse des détails, et qui rappelle l’ornementation des vme et
ixe siècles chez nous. Les plus remarquables de ces objets remontent, au
dire des savants Scandinaves, au xne siècle et proviennent de l’île de
Gœthland, qui paraît avoir eu une civilisation spéciale très en avance sur
le reste des pays Scandinaves. Les archéologues du Nord reconnaissent à
première vue les objets provenant des fouilles faites dans l’ile de Gœth-
land.

Au premier étage : la statuaire et les antiquités grecques et romaines,
les vases étrusques, quelques bronzes florentins et de la Renaissance,
des majoliques, des dessins, des gravures, une collection d’armes remar-
quablement riche, et un musée des souverains.

Rien qui mérite d’être signalé dans les antiquités grecques et
romaines. Au milieu de la salle de la Renaissance, un magnifique groupe
en bronze, grandeur naturelle, représentant Pandore tenant la pyxide,
entièrement nue et enlevée par trois Amours. OEuvre composée sous l’in-
fluence florentine du xvie siècle. L’élégance et l’allongement des formes,
la grâce un peu maniérée des lignes unies à un certain sentiment du
style font penser à Jean de Bologne (1529-1008), à l’école duquel cette
œuvre appartient évidemment. En l’étudiant attentivement, j’ai songé
au beau groupe de Mercure et Psyché, par Adrien de Vries, que possède

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