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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 10.1874

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Nr. 3
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Courajod, Louis: Estampes attribuées à Bramante
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https://doi.org/10.11588/diglit.21839#0268

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ESTAMPES ATTRIBUÉES A BRAMANTE

onato Bramante est un de ces génies de la Renaissance italienne qui
pratiquèrent à la fois tous les arts et qui empruntèrent indifféremment
leurs divers procédés pour traduire les grandes pensées de cette
incomparable époque. Au maître de Raphaël, admiré déjà comme
architecte, comme peintre et comme poëte, on a voulu attribuer un
nouveau titre de gloire, celui d’avoir publié lui-même, en les gravant sur le cuivre,
quelques-unes de ses compositions. Cette opinion appelle un examen auquel, quel
qu’en soit le résultat, la renommée d’un tel maître ne saurait être bien vivement inté-
ressée, mais qui cependant, pour les amateurs d’estampes, ne paraît pas sans utilité.
Depuis près d’un siècle, en effet, tous les iconographes se sont occupés de cette ques-
tion. Trois pièces, pas davantage, sont alléguées par ceux qui soutiennent l’affirmative
et, malgré sa simplicité, le procès n’a pas été tranché. On n’a même pas encore posé
nettement les termes de la question.

Vasari nous apprend bien peu de choses sur Bramante, et on a lieu de s’étonner
avec ses commentateurs de l’obscurité qui enveloppe aujourd’hui la vie et les princi-
paux actes d’un homme dont le nom fut si glorieux même parmi ses contemporains. En
tout cas, il n’v a absolument rien à recueillir dans les anciens biographes italiens sur
le point qui nous occupe; c’est par des preuves directes, sur des pièces attribuées à
l’artiste ou émanées de lui, qu’il nous faudra tout établir et tout discuter. Commençons
par décrire ces pièces.

PIÈCE A. — Intérieur d’un temple. — La construction, imitée de l’antique, de
la plus belle et de la plus riche architecture duxve siècle, est divisée en deux parties par
un mur supporté sur des piliers et des arcs, et offre l’aspect de la nef d’une église accom-
pagnée de l’un de ses bas côtés. La partie de droite, le bas côté, est en ruine, com-
munique avec la nef par la suppression d’une travée démolie, et montre de face une
fenêtre ronde dont les meneaux affectent la forme d’une roue. La partie gauche, ou la
nef, laisse voir en haut le commencement d’une coupole éclairée par des œils-de-bœuf.
Dans l’axe de cette nef, un peu en avant et au-dessous de la coupole, s’élève un petit
édicule en forme de candélabre. Sur le piédestal de ce candélabre, qui est surmonté
d’une croix, on lit cette inscription :

BRAMANTV

S. FECIT
I N M L O
M.

Le reste est effacé dans l’épreuve du Musée britannique. De nombreuses figures
 
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