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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 10.1874

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Dirck van Staren: dit le maître à l'étoile
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https://doi.org/10.11588/diglit.21839#0493

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DIRCK VAN STAREN.

lu3

des figures et des objets, un goût dans les ornements, qui ne se retrou-
vent pas au même degré dans la plupart des planches du même artiste.
Par un excès de scrupule qui n’est pas habituel aux graveurs du
xvie siècle, l’artiste que l’on désigne sous le nom de Dirck van Staren
inscrivit sur ses planches le jour même où il y mit la dernière main. C’est
ainsi que l’on apprend que ce fut le lk septembre 1552 qu’il termina un
Silène assis sur un tonneau ; le 3 octobre 152/i, Saint Bernard agenouillé
et le 28 juillet 1526, Saint Luc peignant la Vierge; la plus importante
planche qu’il ait signée, le Déluge, porte la date de 15M, mais l’artiste a
omis d’inscrire le jour où il le termina.

S’il est vrai, comme quelques auteurs l’ont prétendu, que Dirck van
Staren est le même que ce peintre-verrier du nom de Dietrich dont parle
Albert Durer dans son voyage en Flandre, on s’expliquera plus aisément
que le graveur ait aussi peu produit. Le maître de Nuremberg donna à
l’artiste hollandais une suite complète de l’Apocalypse1 et Dirck van
Staren, ou du moins maître Dietrich, invita Durer à dîner : « Le dimanche
après l’Ascension, le peintre sur verre Thierry m’invite fort amicalement
à dîner, dit Albert Dürer2, avec plusieurs autres personnes, parmi les-
quelles se trouve Alexandre, un orfèvre très-riche. Le dîner est fort bon
et l’on me fait de grands honneurs. »

Il est permis d’admettre que le peintre-verrier qui recevait d’Albert
Dürer une série d’estampes et chez lequel le grand artiste avait été dîner,
jouissait au moins de son vivant d’une vogue qui s’est vite dissipée ; on
ne connaît en effet, de l’autre côté de l’Escaut, que nous sachions, aucune
peinture sur verre attribuée sûrement à ce Dietrich que mentionne Albert
Dürer, et l’histoire n’a pas gardé le souvenir d’un artiste hollandais de ce
nom. Faute de pouvoir comparer entre elles les verrières et les estampes,
nous nous contenterons de signaler le rapprochement que l’on a établi
entre ces artistes dont le prénom est le même, et nous nous garderons
bien de conclure.

★ ★ ★

1. Albert Durer à Venise et dans les Pays-Bas, par Ch. Narrey. Paris, 1866,
in—8, p. 123.

2. Ibid., p. 133.

x.

2e PÉRIODE.

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