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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 14.1876

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Nr.2
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Davillier, Jean Charles: La vente du mobilier du château de Versailles pendant la Terreur, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0159

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LE MOBILIER DU CHATEAU DE VERSAILLES.

U7

LISTE DE MEUBLES PRECIEUX

PROVENANT DE LA SUCCESSION DU DERNIER ROI DE FRANCE, PRESENTES EN BLOC.

<( Cette liste originale nous a paru très-propre à être publiée pour
notre Cabinet? et pour servir comme souvenir durable du luxe inouï de
la Cour la plus riche d’Europe, et dont la grandeur ne laisse plus aujour-
d’hui de trace. »

Suit la description, qu’on lira plus bas, de trente-sept lots d’objets
provenant de la vente du château de Versailles. Ces objets ne furent pas
exposés en vente à Haarlem, comme on pourrait le croire au premier
abord; le propriétaire du Cabinet (recueil) de mode et de bon goût vou-
lait seulement donner cette liste à ses lecteurs à titre de simple curiosité.
On remarquera, du reste, que les prix sont portés en livres, et non en
florins; en outre, le vendeur a pris soin de prévenir le public, après
l’énumération des objets, que « les prix étant stipulés en assignats, cela
procure d’autant plus de facilité aux acheteurs ». Pour plus de sûreté,
nous avons eu recours à l’obligeance de M. A. J. Enschedé, l’habile
imprimeur de Haarlem, dont les travaux sont si appréciés par les biblio-
philes : « Comme la maison Loosjes existe encore, nous écrit M. Ens-
chedé, j’ai demandé au chef actuel s’il pouvait me dire si cette vente
avait eu lieu à Haarlem : connaissant le style de son grand-père, il m’a
certifié qu’il n’était point question d’une vente, mais d’une liste d’ob-
jets qu’on voulait vendre en masse, en bloc, et que l’article venait pro-
bablement d’un journal français du temps. La vente en détail n’a pas
eu lieu à Haarlem, car on payait à la ville le quatre-vingtième denier, et
les registres de cet impôt existent encore : la vente ne s’y trouve ni en
1793, ni en 179A, ni en 1795. »

Voici la description donnée par le Kabinet : nous la reproduisons
sans rien changer au style :

I. — Un cabaret ou diîjeuneu, consistant en un plateau garni de deux tasses et
de leurs soucoupes avec un sucrier, le tout de porcelaine de Sèvres la plus fine,
à fond bleu, avec incrustation de guirlandes en perles et pierreries d email, de
même que le médaillon en petites plaques d’or1. Sur chacune de ces pièces
est représentée en mignature du plus beau et dernier fini une scène histo-
rique tirée des aventures de Télemaque, ce qui fait neuf petits tableaux su-

1. Nous ne savons ce que sont devenus ces vases. Aucun musée ni dépôt de France
ne possède, que nous sachions, une seule paire de vases de Sèvres de quelque impor-
tance.
 
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