LES OEUVRES DE WILLIAM UNGER
EAUX-FORTES D’APRÈS LES MAITRES ANCIENS
COMMENTÉES PAH C. VOSMAEK
ou s avons à revenir sur une très-
remarquable publication entreprise il
! y a quelques années, et dont les pre-
mières livraisons 1 ont été accueillies
avec une faveur marquée dans le
monde des artistes et des amateurs
de gravures : nous voulons parler des
eaux-fortes de William Unger d’après
J les maîtres anciens, éditées par M. A.
^ W. Sijthoff, de Leyde, avec un com-
mentaire de M. G. Vosmaer.
Le talent de M. Unger, très-populaire en Allemagne depuis long-
temps déjà, n’a été bien apprécié en France que du jour où ont paru
les belles planches qu’il a consacrées à l’œuvre de Frans Hais. De ce
jour l’artiste fut placé au rang qu’il occupe maintenant sans conteste : il
n’y eut qu’une voix pour admirer la robustesse et la franchise de sa
pointe, et l’on s’accorda à dire que le maître peintre de Haarlem aurait
signé sans hésitation ces vigoureuses eaux-fortes où sa personnalité sub-
sistait tout entière. Si les choses ne s’étaient passées à deux siècles
d’intervalle, on eût vu ce fait étrange d’un peintre satisfait de son gra-
veur.
Depuis, M. Unger, un peu lassé des hommages rendus au Sosie de
Hais, a voulu s’affranchir de cette gloire monotone en interprétant l’œuvre
de maîtres dont le faire n’offre aucune ressemblance. Nos lecteurs ont
pu suivre déjà l’habile graveur dans plusieurs de ses transformations :
<1. Voir la Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. X, p. 3oi et suivantes.
EAUX-FORTES D’APRÈS LES MAITRES ANCIENS
COMMENTÉES PAH C. VOSMAEK
ou s avons à revenir sur une très-
remarquable publication entreprise il
! y a quelques années, et dont les pre-
mières livraisons 1 ont été accueillies
avec une faveur marquée dans le
monde des artistes et des amateurs
de gravures : nous voulons parler des
eaux-fortes de William Unger d’après
J les maîtres anciens, éditées par M. A.
^ W. Sijthoff, de Leyde, avec un com-
mentaire de M. G. Vosmaer.
Le talent de M. Unger, très-populaire en Allemagne depuis long-
temps déjà, n’a été bien apprécié en France que du jour où ont paru
les belles planches qu’il a consacrées à l’œuvre de Frans Hais. De ce
jour l’artiste fut placé au rang qu’il occupe maintenant sans conteste : il
n’y eut qu’une voix pour admirer la robustesse et la franchise de sa
pointe, et l’on s’accorda à dire que le maître peintre de Haarlem aurait
signé sans hésitation ces vigoureuses eaux-fortes où sa personnalité sub-
sistait tout entière. Si les choses ne s’étaient passées à deux siècles
d’intervalle, on eût vu ce fait étrange d’un peintre satisfait de son gra-
veur.
Depuis, M. Unger, un peu lassé des hommages rendus au Sosie de
Hais, a voulu s’affranchir de cette gloire monotone en interprétant l’œuvre
de maîtres dont le faire n’offre aucune ressemblance. Nos lecteurs ont
pu suivre déjà l’habile graveur dans plusieurs de ses transformations :
<1. Voir la Gazelle des Beaux-Arts, 2e période, t. X, p. 3oi et suivantes.