GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
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des robustes façades (fig.loi) copiées à Hambourg et des hôtels pittoresques relevés
dans la Vondelstraat à Amsterdam (fig. 53).
Les archéologues préféreront, je le sais, les souvenirs du vieux temps. Les vues et
les descriptions de monuments anciens : la Boucherie de Haarlem (fig 40) par exemple,
ou bien la tour de Montalban à Amsterdam (fig. 70), les vieux pignons d’une rue
hanovrienne (fig. 94), ou encore le château de la Couronne (le Kroonborg) à Elseneur
(fig. 213).
Quant aux simples amateurs, ils se sentiront surtout attirés par les meubles et les
tapisseries, les objets d’art et de curiosité que M. Narjoux a précieusement recueillis
pendant sen séjour à Hanovre ou soigneusement copiés au Musée de Copenhague.
Il n’est pas jusqu’aux grandes collections hollandaises, à ces galeries sans rivales,
asiles de tant de chefs-d’œuvre, auxquelles M. Narjoux ne consacre quelques pages.
Ce sont là toutefois des matières trop connues, sur lesquelles il a été trop lon-
guement écrit, pour que de simples noies de voyage soient capables de jeter un jour
bien vif sur les points mai compris ou demeurés obscurs.
Malgré ces très-légères critiques, dont M. Narjoux sera le premier, j’espère, à re-
connaître le bien fondé, je me fais un plaisir et mieux que cela un devoir de recom-
mander la lecture attentive de son excellent livre. Comme le dit excellemment l’auteur,
les Français ne voyagent point assez. Nous éprouvons d’insurmontables difficultés à
quitter notre «belle France», que dis-je? notre Paris, car combien d’entre nous ne
connaissent môme pas leur pays?
C’est donc une vraie bonne fortune pour nous que d’avoir de loin en loin quelque
compatriote, qui mieux inspiré que la plupart d’entre nous s’aventure au delà de nos
frontières. Dans ce cas, c’est un devoir de le suivre et de répéter cette phrase par la-
quelle M. Narjoux termine la préface de son livre :
« C’est une excursion nouvelle et intéressante que le lecteur peut faire ; une pro-
menade curieuse au milieu de pays, de gens et d’édifices qu’il ne connaît peut-être
pas ou qu’il reverra avec plaisir s’il les a déjà visités. »
HENRY HAVARD.
Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GO N SE.
- A. QUANT IX ut C-, rue Suint-Benoit.
[inei
PARIS. — Impr. J. CLAYE. —
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des robustes façades (fig.loi) copiées à Hambourg et des hôtels pittoresques relevés
dans la Vondelstraat à Amsterdam (fig. 53).
Les archéologues préféreront, je le sais, les souvenirs du vieux temps. Les vues et
les descriptions de monuments anciens : la Boucherie de Haarlem (fig 40) par exemple,
ou bien la tour de Montalban à Amsterdam (fig. 70), les vieux pignons d’une rue
hanovrienne (fig. 94), ou encore le château de la Couronne (le Kroonborg) à Elseneur
(fig. 213).
Quant aux simples amateurs, ils se sentiront surtout attirés par les meubles et les
tapisseries, les objets d’art et de curiosité que M. Narjoux a précieusement recueillis
pendant sen séjour à Hanovre ou soigneusement copiés au Musée de Copenhague.
Il n’est pas jusqu’aux grandes collections hollandaises, à ces galeries sans rivales,
asiles de tant de chefs-d’œuvre, auxquelles M. Narjoux ne consacre quelques pages.
Ce sont là toutefois des matières trop connues, sur lesquelles il a été trop lon-
guement écrit, pour que de simples noies de voyage soient capables de jeter un jour
bien vif sur les points mai compris ou demeurés obscurs.
Malgré ces très-légères critiques, dont M. Narjoux sera le premier, j’espère, à re-
connaître le bien fondé, je me fais un plaisir et mieux que cela un devoir de recom-
mander la lecture attentive de son excellent livre. Comme le dit excellemment l’auteur,
les Français ne voyagent point assez. Nous éprouvons d’insurmontables difficultés à
quitter notre «belle France», que dis-je? notre Paris, car combien d’entre nous ne
connaissent môme pas leur pays?
C’est donc une vraie bonne fortune pour nous que d’avoir de loin en loin quelque
compatriote, qui mieux inspiré que la plupart d’entre nous s’aventure au delà de nos
frontières. Dans ce cas, c’est un devoir de le suivre et de répéter cette phrase par la-
quelle M. Narjoux termine la préface de son livre :
« C’est une excursion nouvelle et intéressante que le lecteur peut faire ; une pro-
menade curieuse au milieu de pays, de gens et d’édifices qu’il ne connaît peut-être
pas ou qu’il reverra avec plaisir s’il les a déjà visités. »
HENRY HAVARD.
Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GO N SE.
- A. QUANT IX ut C-, rue Suint-Benoit.
[inei
PARIS. — Impr. J. CLAYE. —