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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 14.1876

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Nr. 5
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Gonse, Louis: Le musée Wicar, 1: Musée de Lille
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https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0441

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LE MUSÉE WIGAR.

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le chaos laissé par Wicar, comme le plus capable de mener à bien une
aussi périlleuse entreprise. Nous renvoyons, du reste, aux quelques
lignes que M. Benvignat a placées dans l’avertissement de son catalogue
provisoire et qui prouvent surabondamment que l’on a mis, suivant ses
propres termes, beaucoup de soin et quelque habileté à résoudre le
double problème d’une conservation assurée et d’une exhibition
suffisante.

Si donc le Musée de peinture doit servir de modèle à tous nos Musées
de province, si les heureuses innovations de M. Reynart doivent être
imitées, il en est de même pour le Musée Wicar, dont l’exemple s’adresse
plus haut encore, dans le sens des améliorations que j’ai indiquées, et
vient directement s’offrir aux réflexions des administrateurs de notre
Louvre. Mais, — car il y a un mais, et fort grave, — le catalogue du
Musée Wicar est tellement insuffisant qu’en vérité il existe à peine pour
le visiteur et qu’il n’existe point pour l’érudit. C’est à peu de chose près
l’inventaire tel quel dressé en 1835 qui répète, dans la plupart des cas,
les attributions souvent incertaines de Wicar. Je sais que c’est une grosse
affaire que de passer au crible une collection de cette importance et d’en
rédiger un catalogue critique et vraiment profitable; je sais que M. Ben-
vignat en a savamment et patiemment réuni tous les éléments, que le plus
difficile est fait, que déjà même les plus grosses erreurs d’attributions
ont été rectifiées sur les cadres : c’est pour cela que je me permets de
solliciter, de la façon la plus courtoise, mais la plus pressante, M. Benvi-
gnat de donner cette satisfaction, depuis longtemps attendue, à tous les
admirateurs passionnés de sa collection. J’ajouterai, pour donner plus de
force à ma prière, que les objets d’art ne sont point catalogués, que
depuis cet inventaire de 1835 les donations et acquisitions successives
ont si considérablement augmenté le nombre des dessins que de d,435
il s’est élevé à près de 2,000; qu’enfin, parmi ces nouveaux dessins, la
plupart de l’école française, que le visiteur cherche en vain au livret, il
en est quelques-uns, comme VApothéose d'Homère} d’Ingres, ou les
grandes sépias de Greuze, qui sont d’une valeur capitale.

Gela dit, je m’efforcerai, sans prétendre y réussir, de suppléer à cette
insuffisance du catalogue, pour toutes les œuvres significatives, pour
toutes celles que désigne particulièrement leur caractère de beauté et de
curiosité.

LOUIS GONSE.

(La suite prochainement.)
 
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