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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 14.1876

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Nr. 6
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D'Adda, Girolamo: Le tombeau de Gaston de Foix, [2]: art et industrie au XVIe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.21842#0518

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

tiSh

Depuis la défaite de Pavie ces marbres inachevés demeurèrent long-
temps abandonnés dans un coin du couvent. Agostino Busti vécut encore
vingt-trois ans, mais rien ne nous indique qu’il soit revenu à son œuvre.
Vasari en effet, visitant Milan quelques années seulement après la mort
d’Agostino, put pénétrer en cachette dans le couvent; il admira chaude-
ment le travail fait et se plaint amèrement qu’il soit « opéra imperfeita
c lasciata stare per terra in pezzi senza essere in alcuno luogo murata ».
Les écrivains postérieurs milanais, tels que Torre, Lattuada, Bosca,
Orlandi1, Bianconi, après cela nous apprennent, d’une façon très-con-
fuse, il est vrai, et souvent contradictoire, que ces fragments ont été
transportés en 1(57A dans la partie intérieure du couvent, et qu’à cette
occasion beaucoup de pièces furent dispersées. De quelle façon elles ont
été mutilées et éparses un peu partout, c’est toujours un mystère impé-
nétrable. Cet acte fou de vandalisme est évidemment volontaire. Bian-
coni longtemps après, sans que personne avant lui en ait souillé mot,
nous dit qu’une religieuse n’ayant pu faire prévaloir son opinion sur
le mode de cession, plutôt par une vente à l'amiable que par les
enchères, entra nuitamment dans la crypte et brisa à coup de maillet
tout ce qui lui tomba sous la main. Un fait que chacun peut constater,
c’est qu’on remarque des pièces à peine ébauchées et dégrossies, et en
même temps mutilées dans les parties les plus délicates elles plus sail-
lantes : têtes, bras, jambes de chevaux, lances, étendards, etc. 11 n’est
donc pas improbable que ce fait douloureux se soit passé la veille même
du jour où les pièces les plus importantes devinrent la propriété des
comtes Arconati.

suiv.; ici. Vit de François Ier, 5 60, nos 2,935 et suiv. une incomparable collection de
lettres ; — Biographie universelle, art. Béthune.

I. Biondelli a donné un article sur Busti et le monument de Gaston dans le
fascicule n°7t du journal Politecnico: Milan, 1862; et Bosca avant lui dans son livre :
De orig. et stat. Biblioth. Ambrosianœ. L’illustration de Guiseppe Bossi, lue à l’In-
stitut, a été publiée longtemps après par les soins de Longhena (Milano k852, in-8°).

Pour éviter à cfautres curieux des démarches inutiles, nous les prévenons, sans
tarder que les archives d’état de Milan, dont le directeur, notre illustre ami et savant
collègue, Cesare Cantù, a bien voulu compulser pour nous les cartons de 1512 a
1530, n’ont absolument rien sur Busti et le monument de Gaston : ce qui, du reste,
s’explique aisément par les événements qui dans l’espace de ces dix-huit années se
sont succédé dans le duché. On a pu seulement constater que la statue couchée exis-
tait encore sous les arcades de l’ancien couvent de Sainte-Marthe en 1807, puisque le
prince Alberigo Belgiojoso d’Este, le 27 janvier de cette même année, demandait 1 auto-
risation d’en faire prendre une copie. Notre ami Mongeri s’est donc trompé en indi-
quant l’année 1806 comme celle du transport au Brera.
 
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