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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0310

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296

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Mais en est-il de môme ailleurs?

Afin de résoudre cette question, M. G. Demay a été forcé d’abandonner l’étude des
sceaux. Ceux à emblèmes ne remontent pas, en effet, au delà des rois de la troisième
race, les Carolingiens se servant d’une pierre antique ou d’un type emprunté aux em-
pereurs romains, et les Mérovingiens d’une tôte chevelue pour authentiquer leurs
actes.

Il a demandé aux miniatures un supplément d’informations, et celles-ci lui ont
montré le fleuron qui est devenu la fleur de lis typique, accompagnant la représenta-
tion des souverains, soit porté dans leur main, soit surmontant leur sceptre, soit acci-
dentant le cercle de leur couronne, avant que d’apparaître comme attribut des Vierges
contemporaines.

Pour lui, cet emblème héraldique a été civil avant que de devenir religieux.

Nous en avons fini dans notre examen rapide de ce livre bourré de faits, car
M. G. Demay est sobre de phrases oiseuses, et chacune des siennes porte un ensei-
gnement avec elle ; aussi pouvons-nous dire que le Costume au moyen âge d’après
les sceaux est un livre d’étude plutôt qu’un livre de lecture, malgré ses apparences
mondaines.

Ses illustrations nombreuses sont d’une exactitude rigoureuse, et les lecteurs de
la Gazette des Beaux-Arts peuvent s’en rapporter à cet égard à M. Ch. Durand, qui
les a dessinées pour la plupart. Ils connaissent bien les scrupules de son talent con-
sciencieux.

Nous ferons, en terminant, une petite querelle à l’éditeur-imprimeur de ce beau et
excellent livre. Il a distribué les illustrations, trop petites pour occuper le milieu
de la page, tantôt à droite, tantôt à gauche de celle-ci, à des niveaux différents, de
sorte que l’oeil est attiré diagonalement de l’une à l’autre. Ces illustrations « dansent »
ainsi dans le texte, et nous y semblent moins assises que si elles eussent été toutes
distribuées sur une môme verticale contre la marge ou contre le talon, ou du moins
au même niveau, de l’un et de l’autre côté.

Plusieurs trouvent les lettres trop grandes et trop espacés. Ce détail est moins de
notre ressort, et nous serons loin de nous en plaindre, nous et tous ceux dont la vue
n’est point des plus jeunes.

ALFRED DARCE L.

Le Rédacteur en chef, gérant : LOUIS GO N SE.

PARIS. — lmj'r. J. CLAYE. — A. QUiNTl.N et C*. rue Saiut-ltoiiolt* [374:]
 
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