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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 5
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Rayet, Olivier: Les fouilles d'Olympie
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0427

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LES FOUILLES D’OLYMPIE.

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nombreux fragments provenant des figures du fronton est du temple de
Zeus avaient été découverts, les uns épars sur le sol, à l’endroit même
où ils étaient tombés, les autres encastrés dans des constructions du
moyen âge, et ces marbres, d’une facture brutale, mais puissante, fai-
saient revivre à nos yeux un artiste des plus célèbres et des plus ori-
ginaux du ve siècle.

Depuis, les travaux ont été continués chaque année pendant tout
l'hiver et le printemps, grâce aux 600 ou 700,000 marcs que le gouverne-
ment allemand, il faut le dire à son honneur, a su trouver pour une en-
treprise. d’un intérêt exclusivement scientifique, qui ne pouvait, et qui
n’a effectivement fait qu’exciter contre lui la sourde colère des Grecs,
et qui ne devait pas ajouter un seul morceau de marbre aux collections
du Musée de Berlin.

Aujourd’hui, l’œuvre est plus qu’aux trois quarts achevée. Non seu-
lement le sol antique est à nu, à l’est, au sud et à l’ouest du grand
temple, jusqu’à une distance de 40 ou 50 mètres, mais l’intervalle de
80 mètres qui, du côté nord, sépare ce temple de celui de Héra, est
entièrement déblayé. Ce dernier édifice, de dimensions considérables et
du dorique le plus ancien, est, lui aussi, à découvert, et pareillement, à
l’ouest, la rotonde ionique construite par Philippe de Macédoine et plus
de la moitié du gymnase, à l’est le Métroon, la longue ligne des Trésors
bâtis par les diverses cités grecques au pied de la colline de Cronos,
et l’une des entrées du Stade. Il ne reste plus à explorer que l’espace
peu considérable qui s’étend à l’est du grand temple entre la limite
fies fouilles de l’an dernier et le mur oriental de l’Altis. Peut-être
sera-ce chose faite avant que les chaleurs et les fièvres de l’été viennent
disperser les travailleurs.

Deux nouveaux volumes de la grande et luxueuse publication de l’Aca-
démie de Berlin 1 et de nombreux articles parus dans Y Archciologische
Zeitung ont tenu le petit cercle des hellénisants au courant des décou-
vertes faites. Comme on pouvait s’y attendre, c’est la récolte épigra-
phique qui a été la plus abondante. Pour ne parler que des monuments qui
intéressent l’histoire de l’art, les bases de plus de vingt statues mention-
nées par Pausanias ont été découvertes, et nous pouvons maintenant lire,
sur les piédestaux qui ont porté leurs œuvres, les noms de Pythagoras
de Samos, de Micon, de Glaucias d’Égine et de Polyclète l’Ancien pour
le v" siècle, pour le ive siècle ceux d’Apelléas, de Polyclète le Jeune, de
Naucydès d’Argos, de Dædale et de Cléon de Sicyone. Ce sont là des

1. Austjrabungen zu Olympia, II, 1877; III, 1879.

XXI. — 2° l’éltIODK.

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