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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

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Nr. 3
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Blondel, Spire: Les cuirs dorés
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0238

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LES CUIRS DORÉS

mployés autrefois dans l’ameuble-
ment, les cuirs dorés servaient sur-
tout à faire des tentures. Nos aïeux
du moyen âge et de la Renaissance,
plus amoureux du confortable qu’on
n’est porté à le croire, remplaçaient
en été par des tentures de cuir les
tapisseries de laine réservées pour
l’hiver. Le cuir était plus frais que
la laine, plus résistant aux coups
de soleil, et ne redoutait ni les vers
ni la poussière. « Cuirs à estendre ès chambre en temps d’esté, » dit
un inventaire des ducs de Bourgogne (1427).

L’usage de pèindre, dorer, argenter et gaufrer le cuir remonte
au moins au xie siècle. D’après M. Henri Duveyrier, cité par M. Charles
Davillier ', l’industrie du cuir gaufré était déjà en pleine prospérité
au xiie siècle, dans la ville de Ghadàmès (Sahara). Le mot guadamaci
est le mot espagnol qui sert à désigner le cuir doré ; or, il résulte
d’un passage du livre d’Ebn’ Abd el-Noûr el-Hamîri el-Toûnsi (le
Tunisien), intitulé : Le Jardin parfumé pour les nouvelles contrées,
ouvrage géographique écrit au vie siècle de l’hégire, que le cuir ghadà-
mésien provenait de la ville de Ghadàmès. « Comme l’hégire, ajoute
M. Davillier, a commencé l’an 622 de notre ère, on doit conclure de
ces quelques mots que, dès le xne siècle après Jésus-Christ, Ghadà-
mès avait déjà acquis une certaine célébrité pour ses cuirs; et un
Tunisien, compilant une description de l’Afrique à cette époque, 1

1. Notice sur les cuirs de Cordoue. Paris, 1878.
 
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