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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

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Nr. 4
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Hymans, Henri: L' exposition rétrospective de Bruxelles, [1]: correspondance de Belgique
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0346

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CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

I.’EXPOSITION RÉTROSPECTIVE DE BRUXELLES

I

uveiite en même temps que celle de Dusseldorf, l’exposi-
tion de Bruxelles se compose d’environ trois cents tableaux.
Elle traduit avec une complète évidence les prédilections
des amateurs belges. On y rencontre bien, çà et là, quelque
peinture d’école étrangère, mais, en définitive, le cosmopo-
litisme si frappant aux expositions annuelles de Londres
est totalement absent. Pourquoi s’en étonner? La Flandre
possède une école active, abondante, bien à elle, et peut se
montrer d’autant plus jalouse d’en rassembler les produits que, pendant des siècles,
elle a fourni des artistes et des œuvres à tous les pays de l’Europe.

Du xvc au xvme siècle, de Philippe de Bourgogne à Albert de Saxe-Teschen,
les princes d’origine étrangère qui ont gouverné les provinces brabançonnes, y ont
trouvé de quoi pourvoir largement à l’enrichissement de leurs galeries et si, plus
d’un, au départ, emporte d’immenses cargaisons de peintures, on ne voit pas qu’une
seule œuvre vienne du dehors se substituer à celles qu’ils enlèvent. D’où ressort
qu’en Belgique toute exposition ancienne sera nationale ou ne sera pas. Celle qui
nous occupe ne donne pas un démenti à la règle.

Restreinte aux proportions modestes que je viens d’indiquer, autant par
l’exiguïté du local dont le gouvernement a pu disposer en sa faveur, que par
l’obligation d’éliminer les œuvres précédemment exposées dans la capitale, elle
n’en mérite pas moins l’attention sérieuse des curieux. L’imprévu qui, en pareille
matière, n’est pas un attrait à dédaigner, se joint à la valeur intrinsèque de nombre
de créations, connues de quelques privilégiés, mais qu'il y a profit pour tout le
monde à pouvoir étudier à loisir.

Ainsi, dans la section des primitifs, relativement considérable, nous trouvons
le retable de la Mort de la Vierge, appartenant aux Hospices de Bruxelles. Exposé
sous le nom de B. van Orley, qu’un examen attentif semble encore le mieux
approprier à son coloris et à ses types, ce bel ensemble nous montre, particuliè-
rement dans le panneau central, des groupes de la plus saisissante expression. Je
 
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