ÉVENTAIL EN CORNE BLONDE AVEC INCRUSTATIONS DE NACRE,
PAR M. GEORGES B A S T A R D
(Société des Artistes français.)
LES SALONS DE 1910
(troisième et dernier article1)
LA SCULPTURE
Autant l’apparence peinte est complexe et fuyante, autant la
sculpture, cette représentation des choses, offre aux regards
des solides définis. Michel-Ange ramenait l’art à bien dessiner
un homme et une femme nus. C’est encore l’œuvre essentielle du
sculpteur. Il a le soin sacré de reconstruire la machine que tant de
ressorts, tant de forces mesurées mettent en jeu, la forme qui,
lentement éclose du vieil effort de la vie, demeure le terme de la
création; la main humaine refait le corps humain.
Il n’y a pas de plus bel exemple de ce travail divin que les
deux torses de femmes que M. Rodin expose à la Société Natio-
nale. L'un repose sur les genoux et s’infléchit un peu en avant. La
lumière frappe les épaules et dessine légèrement les côtes supé-
rieures. Au-dessous des seins, le corps se retire dans l’ombre. Les
d. V. Gazette clés Beaux-Arts, 1910 t. I,p. 361 et 470.
PAR M. GEORGES B A S T A R D
(Société des Artistes français.)
LES SALONS DE 1910
(troisième et dernier article1)
LA SCULPTURE
Autant l’apparence peinte est complexe et fuyante, autant la
sculpture, cette représentation des choses, offre aux regards
des solides définis. Michel-Ange ramenait l’art à bien dessiner
un homme et une femme nus. C’est encore l’œuvre essentielle du
sculpteur. Il a le soin sacré de reconstruire la machine que tant de
ressorts, tant de forces mesurées mettent en jeu, la forme qui,
lentement éclose du vieil effort de la vie, demeure le terme de la
création; la main humaine refait le corps humain.
Il n’y a pas de plus bel exemple de ce travail divin que les
deux torses de femmes que M. Rodin expose à la Société Natio-
nale. L'un repose sur les genoux et s’infléchit un peu en avant. La
lumière frappe les épaules et dessine légèrement les côtes supé-
rieures. Au-dessous des seins, le corps se retire dans l’ombre. Les
d. V. Gazette clés Beaux-Arts, 1910 t. I,p. 361 et 470.