DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Clouzot, Henri: L' Haussmannisation de Paris
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0370
Cliché Giraudon.
LA PLACE DU CHATELET, LA FONTAINE DU P AL MIE® ET LES THEATRES
(davioud, architecte)
L’HAUSSMANNISATION DE PARIS
Si l’art de dessiner les jardins, perpétué à travers les âges, s’est
vu remis en honneur en France dès les premiers temps de la
Renaissance, nous avons dû arriver au xxc siècle pour nous
apercevoir qu’il existait des règles applicables à la création, au déve-
loppement ou à l’embellissement des centres urbains, et que l’art de
dessiner les villes, — Toicn-planning ou Stâdlebau, — dépassant la
portée d’une simple opération de voirie, appartenait aussi bien aux
artistes qu’aux administrateurs ou aux géomètres. Il a fallu une
véritable croisade de bons esprits, et l’exemple des nations voi-
sines, pour acclimater chez nous cette idée, d’apparence très simple,
que si la nécessité d’une méthode apparaît pour la fondation de
villes créées de toutes pièces, telles les capitales du Nouveau Monde,
cette nécessité se présente plus impérative encore lorsqu’il s’agit
de transformer une vieille cité comme Paris, dont la parure et la
grâce résultent du lent apport des siècles.
Maintenant le réveil a sonné sur les quais de la Seine. S’il nous
manque encore des organes spéciaux, comme The Town-planning
Review et Die Stâdtebau, nous avons du moins toute une littérature
du sujet où MM. Louis Bonnier, Hénard, Émile Magne, G. Benoit-Lévy,
Augustin Rey Gustave Kahn, et bien d’autres, se sont faits les dé-
fenseurs de la beauté urbaine. Bien plus, tandis que Berlin clôturait
I v. —
4 e PÉRIODE.
45
LA PLACE DU CHATELET, LA FONTAINE DU P AL MIE® ET LES THEATRES
(davioud, architecte)
L’HAUSSMANNISATION DE PARIS
Si l’art de dessiner les jardins, perpétué à travers les âges, s’est
vu remis en honneur en France dès les premiers temps de la
Renaissance, nous avons dû arriver au xxc siècle pour nous
apercevoir qu’il existait des règles applicables à la création, au déve-
loppement ou à l’embellissement des centres urbains, et que l’art de
dessiner les villes, — Toicn-planning ou Stâdlebau, — dépassant la
portée d’une simple opération de voirie, appartenait aussi bien aux
artistes qu’aux administrateurs ou aux géomètres. Il a fallu une
véritable croisade de bons esprits, et l’exemple des nations voi-
sines, pour acclimater chez nous cette idée, d’apparence très simple,
que si la nécessité d’une méthode apparaît pour la fondation de
villes créées de toutes pièces, telles les capitales du Nouveau Monde,
cette nécessité se présente plus impérative encore lorsqu’il s’agit
de transformer une vieille cité comme Paris, dont la parure et la
grâce résultent du lent apport des siècles.
Maintenant le réveil a sonné sur les quais de la Seine. S’il nous
manque encore des organes spéciaux, comme The Town-planning
Review et Die Stâdtebau, nous avons du moins toute une littérature
du sujet où MM. Louis Bonnier, Hénard, Émile Magne, G. Benoit-Lévy,
Augustin Rey Gustave Kahn, et bien d’autres, se sont faits les dé-
fenseurs de la beauté urbaine. Bien plus, tandis que Berlin clôturait
I v. —
4 e PÉRIODE.
45