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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

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Nr. 3
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Blum, André: L' estampe satirique et la caricature en France au XVIIIe siècle, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0260

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« PORTRAITS DE QUELQUES OSTROGOT IIS D’APRES NATURE »
GRAVURE DE J.-F. FOULQUIER
(Cabinet des estampes, Paris.)

L’ESTAMPE SATIRIQUE
ET LA CARICATURE EN FRANCE
AU XVIIIe SIÈCLE

(quatrième article1)

LE PORTRAIT-CHARGE ET LA CARICATURE

A côté des estampes politiques, satiriques, souvent dépourvues
de caractère artistique, se rencontrent les caricatures pro-
prement dites. Elles ne prétendent pas représenter, comme
au Moyen âge, le grotesque2, ne visent pas à donner une leçon de
philosophie; elles cherchent surtout à rendre une impression
comique et à faire montre d’esprit. Ces charges sont comme les
calembours de l'artiste, une façon heureuse et libre d’écrire un
mot spirituel, une manière d’exprimer dans l’intimité ses opinions
et sa belle humeur. On peut dire que la caricature est le journal
de son imagination ironique et plaisante. Les artistes du xvm° siècle,
écrivent les Concourt3, « avaient reçu en naissant le don de la
comédie des ateliers, le don de cette vengeance rieuse, lutine, enfan-
tine et méchante, la charge, cette drôlerie entre la niche et la farce

1. V. Gazelle des Beaux-Arts, 1010, t. I, p. RTO, t. Il, p. 69 et 108.

2. Robert de laSizeranne, Qu’est-ce que la Caricature? (Revue des Deux Mondes,
l01' octobre 1898).

3. E. et J. de Concourt, Portraits intimes du xvme siècle, t. 11, p. 254.
 
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