DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Blum, André: L' estampe satirique et la caricature en France au XVIIIe siécle, 6
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LE DÉJEUNER DE F E R N E Y , PAR DE N ON
^Cabinet des estampes, Paris.)
L’ESTAMPE SATIRIQUE
ET LA CARICATURE EN FRANCE
AU XVIIIe SIÈCLE
(sixième article1)
Les gens de lettres. — Le ton de légèreté moqueuse que les gens
de lettres affectaient de prendre sur tous les sujets dans ce
siècle où le scepticisme était à la mode, la prépondérance de
la science qui se substituait à la religion, le besoin de faire la cri-
tique de toutes les institutions, cet esprit général d’analyse ne pou-
vait favoriser l’inspiration poétique. Quelques estampes satiriques
rendent compte, dès les premières années du xvme siècle, de la
décadence produite dans la poésie et la tragédie qui se réduisent à
des imitations des « modèles » du règne de Louis XIV. En 1728,
l’année où fut publié l’essai de poème épique de Voltaire La
Henriade, on vendit un almanach caricatural du Parnasse dont le
1. Voir La Gazette des Beaux-Arts, -1910, t. I, p. 379; t. II, p. 69, 108, 243
et 273. — Deux erreurs se sont glissées dans les légendes de deux gravures illus-
trant ces précédents articles: t. I, p. 131, lire : Le Singe loyoliste (et non loyaliste);
— t. II, p. 291, lire : Gravure inspirée par Crémier (et non : dirigée contre Crémier).
^Cabinet des estampes, Paris.)
L’ESTAMPE SATIRIQUE
ET LA CARICATURE EN FRANCE
AU XVIIIe SIÈCLE
(sixième article1)
Les gens de lettres. — Le ton de légèreté moqueuse que les gens
de lettres affectaient de prendre sur tous les sujets dans ce
siècle où le scepticisme était à la mode, la prépondérance de
la science qui se substituait à la religion, le besoin de faire la cri-
tique de toutes les institutions, cet esprit général d’analyse ne pou-
vait favoriser l’inspiration poétique. Quelques estampes satiriques
rendent compte, dès les premières années du xvme siècle, de la
décadence produite dans la poésie et la tragédie qui se réduisent à
des imitations des « modèles » du règne de Louis XIV. En 1728,
l’année où fut publié l’essai de poème épique de Voltaire La
Henriade, on vendit un almanach caricatural du Parnasse dont le
1. Voir La Gazette des Beaux-Arts, -1910, t. I, p. 379; t. II, p. 69, 108, 243
et 273. — Deux erreurs se sont glissées dans les légendes de deux gravures illus-
trant ces précédents articles: t. I, p. 131, lire : Le Singe loyoliste (et non loyaliste);
— t. II, p. 291, lire : Gravure inspirée par Crémier (et non : dirigée contre Crémier).