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Nr. 4
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PLAQUE DE COFFRET BYZANTIN EN IVOIRE, IXe SIÈCLE
(Ancienne collection Basilewsky.)
BIBLIOGRAPHIE
MANCEL D’ART BYZANTIN, par Ch. Dieiil 1
Le titre modeste de « manuel » ne doit pas tromper le lecteur; il semble
indiquer un ouvrage léger, facile à manier; celui-ci paraîtrait bien lourd
à de trop petites mains. Si pourtant ces 800 pages très denses ne se
lisent pas en un instant, elles se lisent facilement. Le livre est très
savant, mais l’auteur n’a pas voulu qu’il fût ennuyeux; il a gardé pour lui les
efforts de la recherche et il a eu l’amabilité de nous instruire sans nous fatiguer
L’art byzantin soulève d’innombrables questions. M. Diehi apporte-t-il à chacune
d’elles une solution originale? 11 faudrait, pour en juger, être un vieux routier
de l’archéologie byzantine. En tout cas, il ne manque jamais de citer les histo-
riens dont il expose les théories et il les expose avec une admirable clarté:qua-
lité rare, la première des qualités dans un travail de ce genre.
Beaucoup n’ouvriront cet ouvrage que pour le consulter; ils auront l'agréable
surprise de trouver un livre digne d’être lu. L’ensemble est d’une ordonnance
nette, et le détail d’une extrême richesse. Cet art byzantin fut très fécond, et se
présente à l’historien avec une physionomie fort complexe; il est, plus qu’un
autre, difficile à comprendre et à expliquer, car Réchappe aux délimitations géo-
graphiques, historiques, ethniques qui nous servent à définir les autres écoles.
Quelles sont ses frontières territoriales?Entre quelles dates est-il enfermé? Quel
peuple, quelle race exprime-t-il? A chacune de ces questions, point de réponse
simple. Cet art n’a pas été attaché étroitement à la vie d’un peuple, à un groupe
social fortement constitué. 11 appartient à des populations fort diverses, mosaïque
bigarrée de races et de religions, qui cohabitent autour de Constantinople et de
Jérusalem, sans pouvoir s’amalgamer en une nation unique, ni se dissocier en
plusieurs. Il a sa personnalité, et pourtant il manque, pour ainsi dire, d’un corps
organisé. On a pu lui couper la tête, prendre Constantinople ; il n’en continue pas
moins à vivre, acéphale, comme les êtres inorganiques. M. Diehi pourtant sait
nous promener sans nous perdre dans cette inextricable « macédoine ». II pos-
t. Paris, Alphonse Picard et fils, 1910. in-8, xii-837 p., av. 420 ill.
(Ancienne collection Basilewsky.)
BIBLIOGRAPHIE
MANCEL D’ART BYZANTIN, par Ch. Dieiil 1
Le titre modeste de « manuel » ne doit pas tromper le lecteur; il semble
indiquer un ouvrage léger, facile à manier; celui-ci paraîtrait bien lourd
à de trop petites mains. Si pourtant ces 800 pages très denses ne se
lisent pas en un instant, elles se lisent facilement. Le livre est très
savant, mais l’auteur n’a pas voulu qu’il fût ennuyeux; il a gardé pour lui les
efforts de la recherche et il a eu l’amabilité de nous instruire sans nous fatiguer
L’art byzantin soulève d’innombrables questions. M. Diehi apporte-t-il à chacune
d’elles une solution originale? 11 faudrait, pour en juger, être un vieux routier
de l’archéologie byzantine. En tout cas, il ne manque jamais de citer les histo-
riens dont il expose les théories et il les expose avec une admirable clarté:qua-
lité rare, la première des qualités dans un travail de ce genre.
Beaucoup n’ouvriront cet ouvrage que pour le consulter; ils auront l'agréable
surprise de trouver un livre digne d’être lu. L’ensemble est d’une ordonnance
nette, et le détail d’une extrême richesse. Cet art byzantin fut très fécond, et se
présente à l’historien avec une physionomie fort complexe; il est, plus qu’un
autre, difficile à comprendre et à expliquer, car Réchappe aux délimitations géo-
graphiques, historiques, ethniques qui nous servent à définir les autres écoles.
Quelles sont ses frontières territoriales?Entre quelles dates est-il enfermé? Quel
peuple, quelle race exprime-t-il? A chacune de ces questions, point de réponse
simple. Cet art n’a pas été attaché étroitement à la vie d’un peuple, à un groupe
social fortement constitué. 11 appartient à des populations fort diverses, mosaïque
bigarrée de races et de religions, qui cohabitent autour de Constantinople et de
Jérusalem, sans pouvoir s’amalgamer en une nation unique, ni se dissocier en
plusieurs. Il a sa personnalité, et pourtant il manque, pour ainsi dire, d’un corps
organisé. On a pu lui couper la tête, prendre Constantinople ; il n’en continue pas
moins à vivre, acéphale, comme les êtres inorganiques. M. Diehi pourtant sait
nous promener sans nous perdre dans cette inextricable « macédoine ». II pos-
t. Paris, Alphonse Picard et fils, 1910. in-8, xii-837 p., av. 420 ill.