SERYANDONI
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l'art ou quelques curieux attentifs à la parfaite conformité de la
copie avec le modèle, à l’adresse de l’optique, à l’exactitude des
proportions, à la justesse de la perspective : c’est l’unique effet que
pouvait produire la représentation de Saint-Pierre de Rome. »
H fallait donc se renouveler et, sans aller contre les privilèges
de l’Académie Royale de musique, animer le spectacle par une
sorte d’action, « choisir un sujet susceptible de tout ce que la
variété et le mouvement peuvent fournir à la fois de plus noble et
INTÉRIEUR DE S AI NT-PIERRE DE ROME, PAR G.-P. P AN N INI
(Musée du Louvre.;
de plus agréable. » Il emprunte alors à la mythologie un de ces récits
merveilleux, propre à un grand déploiement de décorations
théâtrales, celui de la légende de Pandore tirée de la 3e ode
d’Horace, qui devient l’objet d’un deuxième spectacle. Servandoni a
déjà dépassé de beaucoup son programme initial : le monde sortant
du chaos, au bruit du tonnerre et aux lueurs des éclairs, l’Olympe
où trônent les dieux apparaissant dans sa splendeur, les ténèbres
succédant à cette lumineuse vision après que Pandore eut ouvert la
boîte fatale : tels sont les tableaux qui se déroulent éblouissants
comme une féerie. « Pour animer et pour enrichir cette représenta-
tion », dit Servandoni, « on a employé tout ce que l’architecture, la
peinture et les mécaniques ont pu fournir au sujet qu’on s’était
proposé ». Point d’acteurs proprement dits encore; quelques
IV. — 4” PÉRIODE. 48
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l'art ou quelques curieux attentifs à la parfaite conformité de la
copie avec le modèle, à l’adresse de l’optique, à l’exactitude des
proportions, à la justesse de la perspective : c’est l’unique effet que
pouvait produire la représentation de Saint-Pierre de Rome. »
H fallait donc se renouveler et, sans aller contre les privilèges
de l’Académie Royale de musique, animer le spectacle par une
sorte d’action, « choisir un sujet susceptible de tout ce que la
variété et le mouvement peuvent fournir à la fois de plus noble et
INTÉRIEUR DE S AI NT-PIERRE DE ROME, PAR G.-P. P AN N INI
(Musée du Louvre.;
de plus agréable. » Il emprunte alors à la mythologie un de ces récits
merveilleux, propre à un grand déploiement de décorations
théâtrales, celui de la légende de Pandore tirée de la 3e ode
d’Horace, qui devient l’objet d’un deuxième spectacle. Servandoni a
déjà dépassé de beaucoup son programme initial : le monde sortant
du chaos, au bruit du tonnerre et aux lueurs des éclairs, l’Olympe
où trônent les dieux apparaissant dans sa splendeur, les ténèbres
succédant à cette lumineuse vision après que Pandore eut ouvert la
boîte fatale : tels sont les tableaux qui se déroulent éblouissants
comme une féerie. « Pour animer et pour enrichir cette représenta-
tion », dit Servandoni, « on a employé tout ce que l’architecture, la
peinture et les mécaniques ont pu fournir au sujet qu’on s’était
proposé ». Point d’acteurs proprement dits encore; quelques
IV. — 4” PÉRIODE. 48