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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

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Nr. 2
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Hymans, Henri: L' exposition de l'art belge au XVIIe siècle, 1: correspondance de Bruxelles$d
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0180

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CORRESPONDANCE DE BRUXELLES

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être gagné par l’autorité du prodigieux artiste, « citoyen de partout, autant que
de son propre pays», disait la lettre d’un homme d’État contemporain, de pas-
sage en Belgique. On le voit ainsi depuis ses débuts jusqu’à l’âge avancé où il se
montre dans l’incomparable portrait de la Galerie impériale de Vienne, figu-
rant à l’Exposition, affirmer sa puissance souveraine — et incontestée —
nonobstant la querelle des « rubénistes » et des « poussinistes ».

Et van Dyck? Depuis le portrait de Madame de van üen Wowev, de la Galerie
de Dresde, jusqu’à celui du jeune Guillaume II de Nassau avec sa fiancée, la fille
de Charles 14g du musée d’Amsterdam, réputé la dernière œuvre du peintre,
toutes les phases de sa courte et brillante carrière sont représentées à l’Exposi-
tion par des spécimens admirables. Pour la période génoise, voici les portraits

LA SALLE DUS RUBENS A L ' E X P O S I T I O N 1>E L’ART BELGE

des Frères de Wael, du Musée du Capitole, à Borne, et de la Marquise Spinola (à
M. Pierpont Morgan); pour la seconde période anversoise : l'Infante Isabelle, du
Musée impérial de Vienne, la Famille Snyders de la Galerie de l’Ermitage de Saint-
Pétersbourg, le Jésuite Jean-Charles délia Faille, œuvre exquise, toujours conservée
dans la famille du modèle; enfin les splendeurs de la période anglaise. Certes,
voilà de quoi établir solidement une renommée.

La Hollande et l’Espagne ont eu, dans le portrait, d’illustres représentants, au
cours du xvnc siècle. Van Dyck conserve néanmoins son autorité et telle de ses
œuvres, figurant à l’Exposition, est faite pour servir d’exemple aux artistes de
tous les temps.

C’est pour l’historien une bonne fortune exceptionnelle que cet ensemble où
plus de cent Rubens, un nombre à peine moindre de van Dyck, empruntés aux
églises des Flandres et du Brabant, aux galeries les plus fameuses d’Europe et
d’Amérique, une trentaine de Jordaens, quinze Snyders, vingt Fyt, quarante
Téniers, plus de vingt Brouwer, autant de Craesbeeck, s’olfrent à l’étude, sans
 
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