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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

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Nr. 4
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Koechlin, Raymond: Les expositions d'art extrême-oriental à Londres: correspondance d'Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0342

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CORRESPONDANCE D’ANGLETERRE

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fleuris que le goût d’un artiste avait élevé pour y abriter des trésors qui lui
étaient chers? On ne saurait nier pourtant que les œuvres réunies à
Londres soient moins nombreuses
que celles que nous avions vues à
Paris. Les trésors impériaux, ceux
des grands temples, ceux enfin des
collectionneurs, de plus en plus
nombreux et riches, devaient, disait-
on, s’ouvrir tout grands, et les com-
missaires n’auraient qu’à y puiser;
mais quand ils se présentèrent,
l’enthousiasme des premières pro-
messes était tombe', des craintes
étaient venues et la récolte ne fut
pas aussi riche qu’on avait espéré.

Elle est fort belle, malgré tout, et
fait grand honneur à l’organisateur,

M. Masùki, et à ses collaborateurs,
un état-major d’hommes très culti-
vés et de fins connaisseurs.

En 1900, ce qui nous avait donné
la première révélation de la gran-
deur de cet art du Japon médiéval
que nous ne connaissions pas, c’est
la sculpture, et nous ne pouvons
nous souvenir sans émotion de cer-
tains de ces Bouddahs qui brillaient
dans la pénombre de la grande salle,
et de certaines statues de prêtres,
deux séries où se retrouve le double
génie à la fois mystique et réaliste
de ce peuple. Ici, l’émotion est
moins forte; pourtant, le long des
murs, s’alignent, à côté de masques
du plus extraordinaire caractère
réaliste, quelques excellentes sta-
tues, certaines effigies de prêtres
ou de princes, en bois laqué, demeu-
rant les plus belles et permettant
de se faire une idée de la puissance
de vie intérieure qu’avaient su
exprimer ces imagiers archaïques. 11
serait difficile aussi de comparer les
deux expositions pour les arts mineurs : à Londres, la poterie et le bronze sont
absents; l’art du métal n’est représenté que par quelques armes et par une col-
lection de gardes de sabres, fort belles assurément, mais assez peu visibles dans
des vitrines profondes et sombres, et dont l’étiquetage est fait en japonais, ce qui

Tiré des « Selected Relies of old Japan ».
PORTRAIT DD PRINCE SHOTOKU ( I Xe SIÈCLE)
PEINTURE ATTRIBUÉE A KOSÉ KANAOKA
(Temple de Ninwaji, Kyoto.)

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