Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:
Bidou, Henry: Le Salon d'Automne
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0389

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
368

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

nous accueille-t-elle dès la première salle. Un tableau, composé de
quelques surfaces splendides, ne peut être dessiné que très simple-
ment. Les personnages participent de la sérénité de cette harmo-
nie. Le mouvement, s'il existe, sera tout synthétique, le modelé
réduit aux grandes formes. Cette simplicité de dessin, en en déga-
geant les traits essentiels, les amène à s’accorder en formes décora-
tives. Ainsi l’exige la coloration en harmonie pure. Car chaque
façon de traiter la couleur entraîne un dessin particulier. Mettez
dans un dessin de Rembrandt le coloris de Rubens, disait encore
Gauguin, et vous verrez quel résultat informe. C’est la faute éter-
nelle des éclectiques.

Un accord de peu de tons dans un dessin largement écrit, voilà

« Ah ! si vous entendez par exagérée toute œuvre mal équilibrée,
alors dans ce sens vous aurez raison, mais je vous ferai remarquer
que, toute timide et pâle que soit votre œuvre, elle sera taxée
d’exagération lorsqu’il y aura une faute d’harmonie.

« Il y a donc une science d'harmonie? — Oui.

« Et à ce propos le sens du coloriste est justement l’harmonie
naturelle. Comme les chanteurs, les peintres chantent faux quel-
quefois, leur œil n’a pas l’harmonie. »

La peinture en tant qu’harmonie de couleurs pures : ainsi

BAIGNEUSES, PAR M. PIERRE GIRIEUD
(Salon d’Automne.)
 
Annotationen