Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 4.1910

DOI issue:
Nr. 6
DOI article:
Soulier, Gustave: La place de la seigneurie et les restaurations de Florence: correspondance d'Italie
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.24874#0531

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
CORRESPONDANCE D’ITALIE

503

A partir de 1410, le patronage de l’église fut attribué à perpétuité, par le
pape Jean XXIII, aux capitaines du parti guelfe, dont le palais était attenant
à l’église. Elle fut, par la suite, réduite dans ses dimensions, probablement
dans la seconde moitié du xv° siècle, et c’est à cette époque qu’elle changea de
nom pour prendre celui de S. Biagio.

Un dimanche du mois d’aoùt 1706, l’église fut de nouveau incendiée. Au cours
d’une fête religieuse, un cierge mit le feu aux ornemenls dont l’aulel avait
été paré, et la flamme, transmise par les étoffes légères, gagna rapidement tout
l’édifice. L’église fut rouverte un an après.

La fresque qui subsistait du xtve siècle a malheureusement eu à souffrir de
l’occupation du local par les pompiers.

On s’en est avisé, et elle a été détachée
du mur et transportée provisoirement
dans la chapelle des Espagnols à Santa
Maria Novella, en attendant son entrée
au Musée de Saint-Marc. Sous celte
fresque apparaissaient d’ailleurs des des-
sins d’architectures, traces d’une fresque
plus ancienne. Il est bien probable que
les murs devaient donc être revêtus de
peintures plus importantes que ce seul
fragment, et Ton voudrait les rechercher
maintenant sous les badigeons plus
modernes. Qu’en restera-l-il après les
malheurs répétés de cette église? C’est
la queslion qui se pose. Il est, en touL cas,
certain que nous ne trouvons nulle part
mention de ces fresques, et que, si elles
ont existé, elles étaient recouvertes au
xviuc siècle, au moment où Richa nous
a. décrit ce qui restait d’intéressant dans
l’église.

Lu valeur des morceaux sauvegardés,

— le Saint Jean-Baptiste, la ligure de la Madone tenant le Bambino qui lui caresse
la joue, et la partie de droite, avec deux saints dont l’un paraît être l’évêque
Saint Zénobe,— donne lieu d’espérer que Ton pourra poursuivre les recherches,
comme aurait à cœur de le faire M. Eug. Campani, qui a conduit à bien les pre
miers travaux. La fresque mise a la lumière n’est d’ailleurs pas sans soulever un
attachant problème d’attribution, avec certaines traces sensibles d’influence
siennoise.

L’exploration des murs de S. Biagio entraînerait la remise en état du palais des
capitaines du parti guelfe et de celui de l’Art de la Soie, qui communique avec
l’église1. Là encore, il y aurait sans doute des peintures à découvrir, et il existe
de magnifiques plafonds de bois sculpté et doré, analogues à celui de la salle des
Lys au Palais Vieux. Mais il faudrait, pour poursuivre les travaux, pouvoir faire

1. La corporation de YArte clella Seta était couramment appelée YArte di Porta
S. Maria.

LOGGIA DU PALAIS
DK L ’ « ART DE LA SOIE », PAR VASARI
 
Annotationen