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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 7.1912

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Nr. 5
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Labande, León-Honoré: Les peintres niçois des XVe et XVIe siècles, 2, Oeuvres de Louis Bréa
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https://doi.org/10.11588/diglit.24884#0423

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398

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

tant son Enfant sur ses genoux, est assise sur un magnifique trône;
deux anges musiciens volent autour d’elle ; de chaque côté du siège
saint Dominique et sainte Catherine se présentent debout; au-devant
d’eux, sont en suppliants, et en bien plus petites dimensions, les
fidèles séparés en deux catégories, les ecclésiastiques et les laïques,
comme sous le manteau des Vierges de miséricorde. Les quinze
Mystères du Rosaire et l’image de saint Dominique sont enfin repré-
sentés dans autant de petits tableaux qui, autrefois, encadraient le
panneau de la Madone.

L’activité de Louis Bréa était alors si grande que, deux mois
après avoir traité avec les recteurs du Rosaire à Taggia, il passait à
Gênes un nouveau contrat avec Bernard de’ Franchi (21 février
J 513). U s’engageait à confectionner un autel pour l’église des Lrères
Mineurs de l’Annonciade, en la chapelle fondée par son client sous
le vocable de sainte Anne. Il était stipulé que ses figures seraient
plus belles que celles qui ornaient l’autel de François Lomellini dans
le monastère de Saint-Théodore de Fazzolo, et que l’autel serait au
moins aussi riche que celui d’Augustin Doria. Là encore Bréa dut
présenter comme caution un autre peintre, Augustin Bombel « de
Valensa » h

Quelques semaines plus tard (1er avril 1513), nouveau prix-fait
avec la confrérie du Cornus Christi et de la Vierge, dont le siège
était à Gênes dans l’église des Hospitaliers. Cette fois, il fallait
peindre une Annonciation, la Madeleine et saint Nicolas de Tolen-
tino; le prix convenu était de cent livres, mais, si les experts jugeaient
que l’œuvre ne le valaient pas, il serait réduit d’après leur déci-
sion. Bréa avait dix mois pour tenir son engagement, dont répondait
encore Augustin Bombel1 2.

L’année n’était pas achevée qu’il se voyait honoré du choix de
Françoise Grimaldi, sœur de Lucien, seigneur de Monaco, et femme
de Luc Doria. Par son codicille, dicté à Gênes le 19 décembre 1513,
Françoise, qui avait admiré les tableaux du maître niçois aussi bien
dans son pays natal que dans mainte ville de la région, voulut qu’il
se contentât d’une somme de 25 écus pour peindre la patronne de
Monaco, sainte Dévote, qu’elle destinait à l’autel de l’église à
Dolceaequa3.

Après 1513, on n’a plus de contrats souscrits par Louis Bréa,

1. Alizeri, op. cit., t. II, p. 324, note l.

2. Alizeri, op. cit., t. II, p. 326, note 1.

3. Alizeri, op. cit., t. II, p. 328-329.
 
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