DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Batiffol, Louis: Les travaux du Louvre sous Henri IV d'après de nouveaux documents, 2
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
des dites terres1 ». Le 8 avril il mandait au même : « J’ai été bien
aise d'apprendre que l’on continue en la plus grande diligence qu’il
se peut mes bâtiments du Louvre2. » L’ensemble des travaux était
assez avancé pour que, ce même mois d’avril 1603, on pût faire
faire la couverture d’une partie de la grande galerie depuis la petite
galerie jusqu’à une distance d’environ 45 toises. Rolland le Duc,
« maître couvreur à Paris », était chargé de fournir puis d’entretenir
l’ardoise de ce comble : une partie de la construction était couverte3.
L’année suivante, 1604, on commençait à la clore. Marché était
passé, le 9 juin, avec Denis Lemoine, maître serrurier à Paris et
Pierre Brouin, maître taillandier, pour fournir la ferrure des croi-
sées qu’on établissait aux fenêtres de ta salle des Antiques4, puis
on s’occupait de l’ornementation de cette salle des Antiques. En ce
qui concernait la façade, un devis était établi qui comprenait « les
ouvrages de maçonnerie, pierre de taille que Sa Majesté entend
faire et construire aux revestemens d’architecture des trumeaux
faisant séparation des croisées et façades de la salle des Antiques ».
On prévoyait des marbres « à encastrer », divers travaux de scul-
pture à exécuter suivant des dessins. Le 8 février 1604, cinq maîtres
sculpteurs se présentèrent à l’adjudication : Robert Ménard, Robert
Pierre, Georges Loisel, Jehan Delorme et Guillaume Poiret : c’était
Guillaume Poiret qui obtenait le travail, à raison de 1950 livres par
trumeau5.
En même temps que la décoration de l’extérieur de la salle des
Antiques, on commandait aussi celle de l’intérieur et c’est ici enfin
que le nom d’un architecte va être prononcé. Devaient être exécutés
des « ouvrages de taille, moulures, ornemcns et enriçhissemens en
pierre de Saint-Leu et pierre dure que Sa Majesté a commandé eslre
faits en la voûte, lunettes, et dessus des croisées de la salle des
Antiques du Louvre, lesdites moulures, ornemens et enriçhissemens
selon et conformément au dessein qui en avait été fait par le sieur
Métezeau, architecte de Sa dite Majesté, arrêtés par icelle, et les sail-
1. Lettres missives de Henri IV, éd. Berger de Xivrey, t. VI, p. 39; cf. p. 56
et 59.
2. Ibid., p. 69, 94.
3. Actes de Sully, p. 254, 255.
4. Ibid., p. Ii3, note. Berty cite (op. cit., t. II, p. 62) des lettres de Villeroy
à Sully, d’où il résulte qu’en 1603 il "y aurait eu un léger mouvement dans la
maçonnerie de la salle des Antiques.
5. Actes de Sully, p. 111-112. L’entrepreneur devait préparer la place sur la
maçonnerie, « asseoir et maçonner les pierres de revestement ».
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
des dites terres1 ». Le 8 avril il mandait au même : « J’ai été bien
aise d'apprendre que l’on continue en la plus grande diligence qu’il
se peut mes bâtiments du Louvre2. » L’ensemble des travaux était
assez avancé pour que, ce même mois d’avril 1603, on pût faire
faire la couverture d’une partie de la grande galerie depuis la petite
galerie jusqu’à une distance d’environ 45 toises. Rolland le Duc,
« maître couvreur à Paris », était chargé de fournir puis d’entretenir
l’ardoise de ce comble : une partie de la construction était couverte3.
L’année suivante, 1604, on commençait à la clore. Marché était
passé, le 9 juin, avec Denis Lemoine, maître serrurier à Paris et
Pierre Brouin, maître taillandier, pour fournir la ferrure des croi-
sées qu’on établissait aux fenêtres de ta salle des Antiques4, puis
on s’occupait de l’ornementation de cette salle des Antiques. En ce
qui concernait la façade, un devis était établi qui comprenait « les
ouvrages de maçonnerie, pierre de taille que Sa Majesté entend
faire et construire aux revestemens d’architecture des trumeaux
faisant séparation des croisées et façades de la salle des Antiques ».
On prévoyait des marbres « à encastrer », divers travaux de scul-
pture à exécuter suivant des dessins. Le 8 février 1604, cinq maîtres
sculpteurs se présentèrent à l’adjudication : Robert Ménard, Robert
Pierre, Georges Loisel, Jehan Delorme et Guillaume Poiret : c’était
Guillaume Poiret qui obtenait le travail, à raison de 1950 livres par
trumeau5.
En même temps que la décoration de l’extérieur de la salle des
Antiques, on commandait aussi celle de l’intérieur et c’est ici enfin
que le nom d’un architecte va être prononcé. Devaient être exécutés
des « ouvrages de taille, moulures, ornemcns et enriçhissemens en
pierre de Saint-Leu et pierre dure que Sa Majesté a commandé eslre
faits en la voûte, lunettes, et dessus des croisées de la salle des
Antiques du Louvre, lesdites moulures, ornemens et enriçhissemens
selon et conformément au dessein qui en avait été fait par le sieur
Métezeau, architecte de Sa dite Majesté, arrêtés par icelle, et les sail-
1. Lettres missives de Henri IV, éd. Berger de Xivrey, t. VI, p. 39; cf. p. 56
et 59.
2. Ibid., p. 69, 94.
3. Actes de Sully, p. 254, 255.
4. Ibid., p. Ii3, note. Berty cite (op. cit., t. II, p. 62) des lettres de Villeroy
à Sully, d’où il résulte qu’en 1603 il "y aurait eu un léger mouvement dans la
maçonnerie de la salle des Antiques.
5. Actes de Sully, p. 111-112. L’entrepreneur devait préparer la place sur la
maçonnerie, « asseoir et maçonner les pierres de revestement ».