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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
logia Ertesiio (de Budapest1), en lettres que le Moyen âge appelait
XAlphcibetum serviamnn, donne WIELAN, en clair.
Or Wieland est un artiste bien connu ; c’est celui qu’on a pris
l’habitude d’appeler Wreland, quoique les textes publiés par Laborde
dans ses Preuves des ducs de Bourgogne nous donnent toujours
Wieland. Ce seraient alors quelques œuvres nouvelles de cet artiste,
dont j’ai déjà publié plusieurs miniatures signées W, notamment
dans Y Histoire du bon roi Alexandre du Musée Dutuit b
Signalons maintenant l’encadrement du f° 308, car il porte très
lisiblement, sur le collet d’Osias, RUBEVS.
Quand on sait que les imprimeurs furent bien souvent d’abord
Cliché Mély.
VUE DE BOURGES
D’APRÈS U A « RACCOLTA DE LE PIU ILLUSTRI CITTA » (1575)
(Bibliothèque Nationale, Cabinet des Cartes.)
des enlumineurs, obligés par la suite de s’adapter aux nouvelles condi-
tions de la vie, on pourrait proposer de voir là le nom bien connu d’un
des célèbres Le Rouge, qui comme Balmer, comme Cremer, comme
Hu sz 3, dont j'ai retrouvé les noms dans les deux industries, enlu-
minure et imprimerie, aurait été d’abord miniaturiste au xve siècle.
On pourrait encore relever plusieurs autres inscriptions en clair,
mais, n’ayant aucune solution à proposer, je me bornerai à mention-
ner les noms de NICOLE (fo 90 v°), VARIN (f° 159), MATHIEV,
sur une pierre tombale (et l’on sait l’intérêt des pierres tombales dans
l’histoire des signatures de Primitifs4), d-lVONE (f° 310), de A. COU-
LA RT sur une tente du f° 314.
J. 15 février 1913, p. 8.
2. Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. II, p. 176.
3. F. de Mély, Les Primitifs êt leurs signatures (ouvrage en préparation), p. 225.
4. Les noms de Willelmus, d’Arozi sont ainsi écrits sur des pierres tombales.
(V. notre article, Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. II, p. 192 et 193) ; le nom de Linhard
se trouve aussi sur une pierre tombale, avec la date de 1322, sur un décret
d’élection communale, au Musée Germanique de Nuremberg.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
logia Ertesiio (de Budapest1), en lettres que le Moyen âge appelait
XAlphcibetum serviamnn, donne WIELAN, en clair.
Or Wieland est un artiste bien connu ; c’est celui qu’on a pris
l’habitude d’appeler Wreland, quoique les textes publiés par Laborde
dans ses Preuves des ducs de Bourgogne nous donnent toujours
Wieland. Ce seraient alors quelques œuvres nouvelles de cet artiste,
dont j’ai déjà publié plusieurs miniatures signées W, notamment
dans Y Histoire du bon roi Alexandre du Musée Dutuit b
Signalons maintenant l’encadrement du f° 308, car il porte très
lisiblement, sur le collet d’Osias, RUBEVS.
Quand on sait que les imprimeurs furent bien souvent d’abord
Cliché Mély.
VUE DE BOURGES
D’APRÈS U A « RACCOLTA DE LE PIU ILLUSTRI CITTA » (1575)
(Bibliothèque Nationale, Cabinet des Cartes.)
des enlumineurs, obligés par la suite de s’adapter aux nouvelles condi-
tions de la vie, on pourrait proposer de voir là le nom bien connu d’un
des célèbres Le Rouge, qui comme Balmer, comme Cremer, comme
Hu sz 3, dont j'ai retrouvé les noms dans les deux industries, enlu-
minure et imprimerie, aurait été d’abord miniaturiste au xve siècle.
On pourrait encore relever plusieurs autres inscriptions en clair,
mais, n’ayant aucune solution à proposer, je me bornerai à mention-
ner les noms de NICOLE (fo 90 v°), VARIN (f° 159), MATHIEV,
sur une pierre tombale (et l’on sait l’intérêt des pierres tombales dans
l’histoire des signatures de Primitifs4), d-lVONE (f° 310), de A. COU-
LA RT sur une tente du f° 314.
J. 15 février 1913, p. 8.
2. Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. II, p. 176.
3. F. de Mély, Les Primitifs êt leurs signatures (ouvrage en préparation), p. 225.
4. Les noms de Willelmus, d’Arozi sont ainsi écrits sur des pierres tombales.
(V. notre article, Gazette des Beaux-Arts, 1910, t. II, p. 192 et 193) ; le nom de Linhard
se trouve aussi sur une pierre tombale, avec la date de 1322, sur un décret
d’élection communale, au Musée Germanique de Nuremberg.