LA PEINTURE SAVOYARDE AU XVe SIÈCLE
1 il
Il peint des bannières, des pennoriceaux, des écussons, des arches de
tabernacle et des coffres, des volets d’orgue. Il exécute des vitraux,
répare à Chambéry d’anciennes verrières, probablement celles de
Jean Sapientis (alias Witz) et contribue à rehausser l’éclat de repas
pantagruélesques par l’invention d’objets bizarres destinés à renfer-
mer ou à exposer des mets. A coté de ces travaux, il exécute des
ensembles de peintures et décore en 1474, l’oratoire de la duchesse au
château d’Ivrée. Ce travail, comprenant, outre la décoration de la
VIERGE DE MISÉRICORDE, FRESQUE DU XVe SIÈCLE (FRAGMENT)
(Eglise Saint-Gervais, Genève.)’
voûte, un Jugement dernier, une Pitié, des Saints et des Saintes, est
composé suivant un programme indiqué par « frère Anthoine de
Crémone »b Soulignons l’importance de cette indication prouvant,
une fois de plus, la part qu’avaient les clercs au Moyen âge dans
l’inspiration des œuvres d’art.
Nos lecteurs perçoivent sans doute les rapports qui devaient
exister entre l’oratoire d’Ivrée et le cloître d’Abondance. Les nom-
breuses réminiscences italiennes que nous avons signalées dans le
couvent chablaisien ne seraient-elles pas attribuables en partie à l’in-
tervention d’un ordonnateur ultramontain ? 1
1. Menabrea, op. cit., p. 127;.
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Il peint des bannières, des pennoriceaux, des écussons, des arches de
tabernacle et des coffres, des volets d’orgue. Il exécute des vitraux,
répare à Chambéry d’anciennes verrières, probablement celles de
Jean Sapientis (alias Witz) et contribue à rehausser l’éclat de repas
pantagruélesques par l’invention d’objets bizarres destinés à renfer-
mer ou à exposer des mets. A coté de ces travaux, il exécute des
ensembles de peintures et décore en 1474, l’oratoire de la duchesse au
château d’Ivrée. Ce travail, comprenant, outre la décoration de la
VIERGE DE MISÉRICORDE, FRESQUE DU XVe SIÈCLE (FRAGMENT)
(Eglise Saint-Gervais, Genève.)’
voûte, un Jugement dernier, une Pitié, des Saints et des Saintes, est
composé suivant un programme indiqué par « frère Anthoine de
Crémone »b Soulignons l’importance de cette indication prouvant,
une fois de plus, la part qu’avaient les clercs au Moyen âge dans
l’inspiration des œuvres d’art.
Nos lecteurs perçoivent sans doute les rapports qui devaient
exister entre l’oratoire d’Ivrée et le cloître d’Abondance. Les nom-
breuses réminiscences italiennes que nous avons signalées dans le
couvent chablaisien ne seraient-elles pas attribuables en partie à l’in-
tervention d’un ordonnateur ultramontain ? 1
1. Menabrea, op. cit., p. 127;.