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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 4. Pér. 10.1913

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Nr. 5
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Labande, León-Honoré: L' ameublement provençal
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https://doi.org/10.11588/diglit.24887#0442

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L’AMEUBLEMENT PROVENÇAL

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rent de plus près les modes de la cour française. C’est ainsi que l’on
peut expliquer les différences très notables qui se remarquent dans
l’exécution des pièces du mobilier provençal, aux xvne et xvme siècles.

Il a déjà été dit que, depuis la Renaissance, les Provençaux
aimaient à réjouir leurs yeux par des tableaux, tapisseries et toiles
peintes, couvrant les murs de leurs appartements. Les toiles peintes
se multiplièrent à profusion dans les époques suivantes, mais elles
furent surtout nombreuses dans la seconde moitié du xviti6 siècle;
elles constituèrent une vraie particularité locale et méritent à tous
égards un examen sérieux. Exécutées à la détrempe ou à l’huile, elles

TOILE PEINTE, PAR J.-S. DUPLESSIS
(Château du Colombier, Basses-Alpes.)

représentent des paysages, des marines, des motifs de fleurs, des
scènes historiques ou légendaires, des allégories, des pastorales, des
chasses, etc. Elles ne sont pas toujours d’une composition originale;
les unes reproduisent des décors connus de tapisserie ; d’autres sont
la copie de tableaux en vogue, tels que les marines de Yernet, les
scènes galantes de Lancret, de Pater, etc. On en confiait l’exécution,
cependant, à de véritables artistes : pendant son séjour à Carpentras,
après son retour de Rome (1748-1755), Joseph-Siffred Duplessis reçut
la commande de plusieurs toiles, dites « ouvrages de tapisserie »,
qui devaient décorer les appartements du château du Colombier
(Basses-Alpes). Quelques-unes sont restées en place; M. l’abbé
Arnaud d’Agnel les a considérées avec raison comme de véritables
documents. Après lui, nous donnons un spécimen de ces composi-
tions, qui ne manquent pas d’agrément, loin de là.

x.

4e PÉRIODE.
 
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