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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
1881 et, depuis, laissé sa fortune. On y compte plus de mille objets :
peintures, sculptures, miniatures, tapisseries, orfèvreries, cérami-
ques, pièces de mobilier, etc.
En léguant ce superbe ensemble à l’Institut de France pour qu’il
ne fût point dispersé et qu’il restât dans la ville de Paris, Madame Nélie
Jacquemart, veuve Edouard
André, se conformait aux
intentions manifestées par
son mari, dès le temps même
où il faisait construire, par
l’architecte Parent, son hôtel
princier. En y ajoutant le don
du domaine historique de
Ghàalis, avec d’autres collec-
tions et des revenus fonciers,
elle suivait l’exemple du duc
d’Aumale, dont le testament,
par ses sages dispositions de
prévoyance administrative
semble avoir inspiré le sien.
Sans pouvoir ici, comme il
conviendrait, nous étendre
sur ces deux personnalités si
intéressantes, si parisiennes,
de M. et Mme Édouard André,
nous ne saurions oublier,
néanmoins, que lui, dès sa
jeunesse, brillant officier et
homme du monde, fut l’un
des protecteurs les plus gé-
néreux de la Gazette des
Beaux-Arts à ses débuts, en
même temps que le président
fondateur de l’Union Centrale des Arts décoratifs, et que, fidèle à sa
mémoire, sa digne veuve témoigna longtemps le même intérêt à
notre maison.
Cliché J.-E. BulLoz.
buste d’êdouard andré
PAR CARPEAUX
(Musée Jacquemart-André, Paris-)
1
La section des peintures compte 200 numéros. Nous nous bor-
nerons aujourd’hui à nous arrêter devant les œuvres de la Renais-
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
1881 et, depuis, laissé sa fortune. On y compte plus de mille objets :
peintures, sculptures, miniatures, tapisseries, orfèvreries, cérami-
ques, pièces de mobilier, etc.
En léguant ce superbe ensemble à l’Institut de France pour qu’il
ne fût point dispersé et qu’il restât dans la ville de Paris, Madame Nélie
Jacquemart, veuve Edouard
André, se conformait aux
intentions manifestées par
son mari, dès le temps même
où il faisait construire, par
l’architecte Parent, son hôtel
princier. En y ajoutant le don
du domaine historique de
Ghàalis, avec d’autres collec-
tions et des revenus fonciers,
elle suivait l’exemple du duc
d’Aumale, dont le testament,
par ses sages dispositions de
prévoyance administrative
semble avoir inspiré le sien.
Sans pouvoir ici, comme il
conviendrait, nous étendre
sur ces deux personnalités si
intéressantes, si parisiennes,
de M. et Mme Édouard André,
nous ne saurions oublier,
néanmoins, que lui, dès sa
jeunesse, brillant officier et
homme du monde, fut l’un
des protecteurs les plus gé-
néreux de la Gazette des
Beaux-Arts à ses débuts, en
même temps que le président
fondateur de l’Union Centrale des Arts décoratifs, et que, fidèle à sa
mémoire, sa digne veuve témoigna longtemps le même intérêt à
notre maison.
Cliché J.-E. BulLoz.
buste d’êdouard andré
PAR CARPEAUX
(Musée Jacquemart-André, Paris-)
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La section des peintures compte 200 numéros. Nous nous bor-
nerons aujourd’hui à nous arrêter devant les œuvres de la Renais-