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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 4.1921

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Nr. 2
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Clouzot, Henri; Gélis, Édouard: Le décor de la montre du XVIe au XIX siècle à l'exposition du Musée Galliera
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https://doi.org/10.11588/diglit.24942#0118

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02

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

du Musée Galliera, où une section rétrospective accompagne l’exposition du
« Décor moderne de l’Horlogerie

Cette manifestation est, en effet, sans précédent. Certes des séries aussi
nombreuses ont déjà été présentées, notamment au musée centennal de
l’Exposition de 19001 2. On a pu y admirer de fort belles pièces ; mais elles
étaient perdues dans un ensemble de spécimens souvent ordinaires et dispo-
sées sans classement méthodique. Ici rien de semblable. Deux cent cinquante
montres environ et une cinquantaine de pendules, triées sur le volet dans les
collections H. D’Allemagne, Ben-Simon, Emile Bloch, Blot-Garnier, Cher-
rier, Founès, B. Franck, Gélis, Glinel, Halle, Ilatot, Hodgkins, Houzeau,
Level, Mongruel, Olivier, Plumont, Seguin, sans parler des musées belges du
Cinquantenaire, du Musée néerlandais d’art et d’histoire, du Musée des Arts
décoratifs, permettent de suivre l’évolution de l’art horloger, dans ses formes
et son décor, depuis son origine jusqu’à nos jours 3. Tous les objets pré-
sentent un intérêt décoratif ou documentaire réel et sont disposés dans l’ordre
chronologique — seule méthode logique — qui permet de se rendre compte
aisément des transformations successives que subissaient les instruments
horaires suivant les caprices de la mode (tout comme de nos jours) ou les
inventions et les applications nouvelles apportées au décor ou au mécanisme.
C’est, en quelque sorte, l’histoire de la montre par elle-même.

Voici les premiers modèles parvenus jusqu’à nous, aussi simples que pos-
sible, avec mouvement en fer enfermé dans une boîte cylindrique en forme
de tambour aplati. Ils diffèrent à peine, et seulement par leurs dimensions
réduites, des petites horloges de table à cadran horizontal de la même époque
(deuxième moitié du xvi° siècle). Les horlogers allemands qui ont gravé et
repercé les boîtes en cuivre doré des collections Bloch et Blot-Garnier n’ont
visé qu’à 1 objet d’usage, sans grande dépense d’art. Mais l’artisan devient
plus habile avec la pratique. Il assouplit la forme rigide du mouvement et du
boîtier. Il recherche le décor précieux de ciselure et de gravure, enrichit le
cuivre de pièces d’argent rapportées, perfectionne le mouvement, l’agrémente
d une sonnerie d’heures ou de réveil, adopte une forme nouvelle de boîte,
dont la mode va se répandre et subsister jusqu’aux environs de i63o, la
forme ovale, qui semble, contrairement aux assertions allemandes, avoir
pris naissance dans les ateliers français.

Elles sont admirablement représentées à Galliera, ces montres ovales,

1. Ouverte au Musée Galliera du g juin au 3o septembre.

2. Rapporteur M. Maurice Le Corbellier, qui a rappelé cette circonstance en inaugurant,
comme président du Conseil municipal de Paris, l’exposition de Galliera.

3. Cf. Décor moderne de l’horlogerie et de la bijouterie. Section d’enseignement; Section
rétrospective, 1921. Catalogue illustré, in-16, 63 p. av. 8 planches.
 
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