Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 4.1921)

LA CARICATURE DE GUERRE A L’ÉTRANGER

lusieurs ouvrages synthétiques ont déjà paru sur
les caricatures de guerre à l’étranger. Un des
plus importants est hollandais et date de la
période des hostilités1. D’autres sont en pré-
paration en Italie, en Espagne, en France.
Le nombre de documents iconographiques
auxquels ces études se importent est si con-
sidérable

cations périodiques essentielles, en insistant
surtout sur les dessinateurs de talent chez
les ennemis, les alliés et les neutres.

Chaque peuple apporte dans ses satires son esprit propre. En Allemagne,
les principales revues satiriques, le Simplicissimus, la Jugend, de Munich, les
Lustige Blalter et le Kladderadatsch ont l’air d’exprimer des opinions collec-
tives plutôt qu’individuelles. Il y a unisson parfait dans ce concert de la
presse. Dans tous ces recueils se retrouvent les mêmes thèmes sur lesquels
les artistes exécutent diverses variations2. Un document auquel faisait allusion
notre précédent article établit que les caricaturistes allemands ont été mobi-
lisés et qu'un département militaire bien organisé leur fournissait les sujets
de leurs compositions. On peut plaisanter cette discipline, mais elle indique
le parti que l’Allemagne a su tirer de 1 image pour ses services de propagande.

L’Angleterre, notre alliée de la première heure, n’est pas épargnée et les
attaques des magazines contre la «perfide Albion» sont innombrables. Le

i. Jan Feith, De oorloçj in prent karikaluren ait de verschillende landen; Amsterdam,

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a. Cf. Frédéric Itégamey, La Caricature allemande pendant la guerre; Paris, 1921.

qu’il faut se limiter ici aux publi-