UN CHEF-D’ŒUVRE DISPARU
LA CHAPELLE DE L’HOTEL DE GUISE
ET SES PEINTURES MURALES
es châteaux et les églises de la France d’autre-
fois regorgeaient de peintures murales qui
suffiraient, si nous avions su les conserver,
à la gloire de notre pays. Malheureusement,
soit que le climat ne leur ait pas été favo-
rable, soit que la négligence ait hâté l’œuvre
du temps, elles ont disparu en grande par-
tie. Cette pénible constatation, les curieux
qui se font montrer aujourd’hui au palais
des Archives Nationales les quatre murs de ce
qui fut la chapelle des ducs de Guise, puis
des princes de Souhise, peuvent la faire encore,, s’ils savent que sur ces
murs brillait, il n’y a guère plus d'un siècle, presque intact et dans l’éclat de
ses couleurs, un magnifique ouvrage dont la destruction est une perte sensible
pour l’art et pour l’histoire.
C’était — nous le savons par une description très complète que M. L. Dimier
a jadis fait connaître dans son bel ouvrage sur le Primatice et que, chose
curieuse, les historiens de l’hôtel Soubise n’ont jamais utilisée1 — une vaste
composition pleine de mouvement et de vie. Elle avait traversé sans encom- i.
i. Cette description, qui occupe une longue note de la traduction de Vasari par Lebas
de Courmont, t. I, i8o3, p. 8-13, a permis à M. Dimier de retrouver des dessins originaux
ou des copies de certaines parties de ces peintures. Mais l’ensemble a été sûrement gravé ;
il paraît impossible que tous les exemplaires soient perdus.
LA CHAPELLE DE L’HOTEL DE GUISE
ET SES PEINTURES MURALES
es châteaux et les églises de la France d’autre-
fois regorgeaient de peintures murales qui
suffiraient, si nous avions su les conserver,
à la gloire de notre pays. Malheureusement,
soit que le climat ne leur ait pas été favo-
rable, soit que la négligence ait hâté l’œuvre
du temps, elles ont disparu en grande par-
tie. Cette pénible constatation, les curieux
qui se font montrer aujourd’hui au palais
des Archives Nationales les quatre murs de ce
qui fut la chapelle des ducs de Guise, puis
des princes de Souhise, peuvent la faire encore,, s’ils savent que sur ces
murs brillait, il n’y a guère plus d'un siècle, presque intact et dans l’éclat de
ses couleurs, un magnifique ouvrage dont la destruction est une perte sensible
pour l’art et pour l’histoire.
C’était — nous le savons par une description très complète que M. L. Dimier
a jadis fait connaître dans son bel ouvrage sur le Primatice et que, chose
curieuse, les historiens de l’hôtel Soubise n’ont jamais utilisée1 — une vaste
composition pleine de mouvement et de vie. Elle avait traversé sans encom- i.
i. Cette description, qui occupe une longue note de la traduction de Vasari par Lebas
de Courmont, t. I, i8o3, p. 8-13, a permis à M. Dimier de retrouver des dessins originaux
ou des copies de certaines parties de ces peintures. Mais l’ensemble a été sûrement gravé ;
il paraît impossible que tous les exemplaires soient perdus.