Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (5. Pér. 4.1921)

YVONNE SERRUYS

SCULPTEUR

A PROPOS D’UNE INAUGURATION RÉCENTE

En inaugurant le monument aux
morts de la guerre que la ville de Menin
(Belgique) a commandé à Mme Yvonne
Serruys (Mm‘ Pierre Mille), on ne pou-
vait pas manquer de dire qu'il y avait
là une nouvelle manifestation de cette
entente étroite de la Belgique et de la
France qui remonte aux origines mêmes
de l’indépendance belge et qui s’est
encore resserrée dans les angoisses
de la guerre et les déceptions de la
paix. Française de nation, Française
par son mariage, Yvonne Serruys, en
effet, est Belge d’origine ; c’est dans
cette petite ville frontière de Menin
qu’elle est née et, en lui confiant le
tête de femme soin d’élever à ses morts un céno-

plâtre, par Mme yvonne serruys taphe, la municipalité a voulu célé-
brer du même coup un talent dont
elle s’enorgueillit d’autant plus que c’est Paris qui l’a consacré.

S’il existe une école française et une école belge, ayant chacune leurs
traits caractéristiques, on pourrait soutenir qu’il existe aussi une école franco-
belge qui unit dans une harmonieuse synthèse les qualités des deux races ;
c’est-à-dire qu’on pourrait grouper sous un même indice toute une série de

lv. - 5e PÉRIODE.

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