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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 4.1921

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Nr. 3
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Doin, Jeanne: Alfred de Dreux (1810 - 1860)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24942#0257

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ALFRED DE DREUX

( 18io-1860)

Au milieu du siècle dernier, il y avait
toujours en montre chez Weyl, qui tenait
boutique rue du Bac, une toile d’Alfred
de Dreux. Cette toile représentait un che-
val, et ce cheval, après avoir arrêté les
passants, trouvait acheteur, — infaillible-
ment. Un autre cheval le remplaçait , dont
le sort était identique. Ce succès datait de
loin. Alfred de Dreux le devait un peu à
la mode et beaucoup à la connaissance
de son sujet. Excellent cavalier, il aimait
les bêtes fines et ardentes, et, tout jeune,
il avait appi’is à les dessiner.

Forcément, il ajouta à cette étude celle
du chien, précieux auxiliaire des scènes
hippiques. Ces scènes furent tout de suite
animées par la présence des jockeys, lads,
grooms, piqueurs, amazones, habits
rouges. Ainsi, du thème favori le peintre tira des variantes multiples très
flatteuses pour un monde où les courses, la chasse et les plaisirs de l’équitation
étaient en grande faveur. Par des qualités d’élégance innée, par un jeu habile
de lignes courbes ou fuyantes, par une couleur extrêmement lumineuse, il
sut plaire à la meilleure société, et son crédit s’affirma sans heurt, faisant
de lui une des figures les plus en vue des règnes de Louis-Philippe et de
Napoléon III. Une ou deux fois il aborda la peinture d’histoire ; plus fréquem-
ment il composa des bluettes sentimentales, qui frappèrent surtout le grand

PORTRAIT D’ALFRED DE DREUX
d'après UNE PHOTOGRAPHIE
 
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