É L I É Z E R ET RÉBECCA, DESSIN PAH LAMBERT LOMBARD
(Musée d’Ansembourg, Liège.)
LES DESSINS DE LAMBERT LOMBARD
Les grands artistes belges du xvie siècle sont en général peu et mal connus. Pour
certains d’entre eux, et le célèbre peintre liégeois Lambert Lombard est du
nombre, ce fait s’explique aisément : leur œuvre a presque totalement disparu ;
autrement dit on ne connaît plus que fort peu d’ouvrages — quand on en connaît —
qui puissent leur être attribués avec certitude. Dès lors, les hypothèses les plus fan-
taisistes se donnent libre cours ; les admirateurs à priori, se fondant sur les éloges
des contemporains de ces maîtres, leur attribueraient volontiers tous les chefs-
d’œuvre anonymes de l’époque, tandis que les détracteurs s’empressent de les rendre
responsables des plus mauvais travaux d’école.
En ce qui concerne Lambert Lombard, voici les termes du problème : d’une part,
nous savons que ce maître excita l’enthousiasme de Yasari et de Guicciardini, qu’il
eut des succès en Italie du vivant de Titien et de Michel-Ange et que, revenu dans sa
patrie, il fit de Liège le premier centre d’art de Belgique, rassemblant autour de lui
une foule d’élèves accourus de tous les points du pays et même de l’étranger.
D’autre part, nous savons aussi que ses principaux chefs-d’œuvre ont disparu, les
uns pendant le bombardement de Bonn en 1691, d'autres lors de la Bévolution
française ; certaines de ses peintures, conservées dans les églises de Liège, étaient
d’ailleurs à peu près ruinées dès le xvne siècle, les fonds blanchis à la colle n’ayant
pas résisté à l’humidité. On peut dès lors se demander ce qui reste au juste de
l’œuvre de cet artiste, s’il est possible de se faire une idée nette du caractère
de cet œuvre, et jusqu’à quel point il faut ajouter foi aux attributions tradi-
tionnelles.
IV.
5e PÉRIODE.
24
(Musée d’Ansembourg, Liège.)
LES DESSINS DE LAMBERT LOMBARD
Les grands artistes belges du xvie siècle sont en général peu et mal connus. Pour
certains d’entre eux, et le célèbre peintre liégeois Lambert Lombard est du
nombre, ce fait s’explique aisément : leur œuvre a presque totalement disparu ;
autrement dit on ne connaît plus que fort peu d’ouvrages — quand on en connaît —
qui puissent leur être attribués avec certitude. Dès lors, les hypothèses les plus fan-
taisistes se donnent libre cours ; les admirateurs à priori, se fondant sur les éloges
des contemporains de ces maîtres, leur attribueraient volontiers tous les chefs-
d’œuvre anonymes de l’époque, tandis que les détracteurs s’empressent de les rendre
responsables des plus mauvais travaux d’école.
En ce qui concerne Lambert Lombard, voici les termes du problème : d’une part,
nous savons que ce maître excita l’enthousiasme de Yasari et de Guicciardini, qu’il
eut des succès en Italie du vivant de Titien et de Michel-Ange et que, revenu dans sa
patrie, il fit de Liège le premier centre d’art de Belgique, rassemblant autour de lui
une foule d’élèves accourus de tous les points du pays et même de l’étranger.
D’autre part, nous savons aussi que ses principaux chefs-d’œuvre ont disparu, les
uns pendant le bombardement de Bonn en 1691, d'autres lors de la Bévolution
française ; certaines de ses peintures, conservées dans les églises de Liège, étaient
d’ailleurs à peu près ruinées dès le xvne siècle, les fonds blanchis à la colle n’ayant
pas résisté à l’humidité. On peut dès lors se demander ce qui reste au juste de
l’œuvre de cet artiste, s’il est possible de se faire une idée nette du caractère
de cet œuvre, et jusqu’à quel point il faut ajouter foi aux attributions tradi-
tionnelles.
IV.
5e PÉRIODE.
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