MÉLANGES HULIN DE LOO
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n’est pas, dans sa façon de déterminer les lumières et les
ombres pour atténuer les plans géométriques, absolument
flamande, bien qu’elle le soit certainement, à mon avis,
mais, en effet, dans la nuance bourguignonne, qui est la
caractéristique du Maître de l’Annonciation d’Aix
Nous ne connaissons malheureusement ce portrait que
par la reproduction qu’en donne l’article de l’Arte, et nous
ignorons sa technique (1). Mais la description précise, que
donne M. Lionello Venturi, du décor de ce portrait, des
couleurs pourpre du fond mural, de la boiserie grise, de la
tenture verte, de la boîte de paille, de la bouteille d’encre
noire, du livre bleu doré sur tranches et du vase de céra-
mique violet, puis du vêtement vert-bleu du personnage,
de son col' de fourrure brune, et du capuchon rouge qui le
coiffe, de son teint gris-havane, enfin et surtout de la facture
à plans géométriques du visage, facture si caractéristique
de la statuaire bourguignonne, et, à sa suite, du Maître de
l’Annonciation d’Aix, et qui fut celle d’Antonello de Mes-
sine et des peintres italiens spécialement influencés par
lui... cette description suffit, il semble, pour qu’il me soit
licite d’y prendre argument favorable à mon hypothèse.
Il n’est pas jusqu’à la comparaison qu’institue M. Lio-
nello Venturi de ce portrait avec le portrait d’homme de
Van Eyck au Musée d’Hermannstadt qui ne rentre admi-
rablement dans l’ordre de ma démonstration, car elle se
résumait ainsi dans le titre de mon article: Le Maître cle
VAnnonciation d’Aix. Des Van Eyck à Antonello de Mes-
sine, et je plaçais le Saint Jérôme de Bruxelles comme le
meilleur trait d’union entre l’Homme à l’œillet de Van
Eyck, et, par exemple, le portrait d’homme d’Antonello à
la galerie Trivulzio de Milan (2).
(1) Est-il peint a tempera sur fond plâtré avec bandes de toile marouflées
sur bois de sapin ?
(2) Une comparaison avec Petrus Cristus, comme l’établit M. Lionello
Venturi, m’apparaît, au contraire, comme peu instructive. Petrus Cristus a
probablement eu des rapports avec Antonello, mais non pas avec Colantonio,
qui est, pour moi, le Maître de l’Annonciation d’Aix, et qui appartient nette-
ment à ùne génération antérieure.
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n’est pas, dans sa façon de déterminer les lumières et les
ombres pour atténuer les plans géométriques, absolument
flamande, bien qu’elle le soit certainement, à mon avis,
mais, en effet, dans la nuance bourguignonne, qui est la
caractéristique du Maître de l’Annonciation d’Aix
Nous ne connaissons malheureusement ce portrait que
par la reproduction qu’en donne l’article de l’Arte, et nous
ignorons sa technique (1). Mais la description précise, que
donne M. Lionello Venturi, du décor de ce portrait, des
couleurs pourpre du fond mural, de la boiserie grise, de la
tenture verte, de la boîte de paille, de la bouteille d’encre
noire, du livre bleu doré sur tranches et du vase de céra-
mique violet, puis du vêtement vert-bleu du personnage,
de son col' de fourrure brune, et du capuchon rouge qui le
coiffe, de son teint gris-havane, enfin et surtout de la facture
à plans géométriques du visage, facture si caractéristique
de la statuaire bourguignonne, et, à sa suite, du Maître de
l’Annonciation d’Aix, et qui fut celle d’Antonello de Mes-
sine et des peintres italiens spécialement influencés par
lui... cette description suffit, il semble, pour qu’il me soit
licite d’y prendre argument favorable à mon hypothèse.
Il n’est pas jusqu’à la comparaison qu’institue M. Lio-
nello Venturi de ce portrait avec le portrait d’homme de
Van Eyck au Musée d’Hermannstadt qui ne rentre admi-
rablement dans l’ordre de ma démonstration, car elle se
résumait ainsi dans le titre de mon article: Le Maître cle
VAnnonciation d’Aix. Des Van Eyck à Antonello de Mes-
sine, et je plaçais le Saint Jérôme de Bruxelles comme le
meilleur trait d’union entre l’Homme à l’œillet de Van
Eyck, et, par exemple, le portrait d’homme d’Antonello à
la galerie Trivulzio de Milan (2).
(1) Est-il peint a tempera sur fond plâtré avec bandes de toile marouflées
sur bois de sapin ?
(2) Une comparaison avec Petrus Cristus, comme l’établit M. Lionello
Venturi, m’apparaît, au contraire, comme peu instructive. Petrus Cristus a
probablement eu des rapports avec Antonello, mais non pas avec Colantonio,
qui est, pour moi, le Maître de l’Annonciation d’Aix, et qui appartient nette-
ment à ùne génération antérieure.