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chagrin que le vieux professeur en éprouva
ne fut pas sans l'avoir poussé pins vite au
tombeau.C'était l'école romantique qui se levait
alors frémissante et qui venait battre en brè-
che le professeur.Wappers se mit à la tête du
mouvement. Un jour une dispute eut lieu,
Wappers lâcha le mot de perruque !... Que
sais-je encore! Anjourd'hui les deux maîtres
sont morts et malgré la faiblesse relative du
coloris de Van Brée, je doute que la postérité
consacre la victoire que Wappers remporta
en 1839 sur sa victime.
Parmi les élèves de Van Brée on doit citer
notamment Wappers, Wiertz, de Keyser, Ph.
Van Brée, Charles Riqnier, Vieillevoye, de
Braekeleer, Génisson,Van Ysendyck, Mathieu
Leys, etc. Il épuisa toutes ses facultés dans le
professoral et il est de tradition que jamais
l'académie d'Anvers ne fut plus grande et plus
enthousiasmée que sous son Directorat.
Van Brée a sa statue ; Leys aussi. Wiertz
va avoir la sienne. Wappers n'en a pas.
(A suivre).
L'ART MODERNE EN NORWÈGE.
II.
notices biographiques
SUR LES PRINCIPAUX PEINTRES ET SCULPTEURS.
ARBO, Peter Nicolai, né en i83r à
Drammen. Après avoir achevé ses études
académiques à l'Université de Christiania,
il alla étudier la peinture d'abord à Copen-
hague, puis à Dûsseldorf, où il prit les leçons
du professeur Sohn et du peintre de batailles
Hûnten. Un long séjour à Paris exerça une
influence considérable sur son talent. Ses tra-
vaux les plus remarquables sont des peintures
historiques, mais il a également abordé le
portrait et la peinture de genre. En 1866, le
prix de peinture lui fut décerné à la grande
exposition de Stockholm, à l'unanimité des
suffrages, pour son grand tableau Les Val-
kyries. Les sujets de ses ouvrages les plus
importants sont empruntés à l'ancienne my-
thologie du Nord, et c'est sa gloire d'avoir
fait contribuer la peinture d'histoire au déve-
loppement du sentiment patriotique. En 1866,
il fut nommé chevalier de l'Ordre royal de
Wasa; et en 1873 chevalier de la Couronne
de Fer d'Autriche après avoir été commis-
saire de la Norwège à l'exposition univer-
selle de Vienne. Il réside à Christiania depuis
1871 et est l'un des directeurs de la Galerie
nationale.
Les tableaux les plus connus d'Arbo sont :
Un champ de bataille pendant la Guerre de
trente ans (1861), Galerie royale de Stock-
holm); Les Valkyries (1865), Galerie natio-
nale norvégienne ; Ingeborg d'après la lé-
gende de Frithjof ; Episode de la bataille de
Waterloo (1870); Le Combat du pont de
Standford (1870) ; Portrait de M«e L. G. et
YAsgaardreid (1) (Paris 1878). Ce dernier
(1) Légende norwégienne : On raconte encore au-
jourd'hui dans les campagnes de la Norwège que
tableau appartient à la Galerie nationale.
ASKEVOLD, anders, né en 1834 dans
la province de Bergen où son père était insti-
tuteur et fut nommé membre du Storthing
(Assemblée nationale). Ses talents précoces
lui firent obtenir de ses compatriotes les
moyens pécuniaires de continuer ses études
artistiques qu'il fit sous la direction du pro-
fesseur Gude à Dûsseldorf. Plus tard, il tra-
vailla assez longtemps à Paris. Depuis 1866
il n'a plus quitté Bergen et le village voisin
où il est né. Le trait caractéristique de la-
peinture d'Askevold, c'est de représenter la
vie des paysans norwégiens pendant l'été
dans les Sœter (pâturages de montagnes) par
la réunion du paysage et de la peinture des
animaux. Inspiré par les impressions de sa
jeunesse, il est rarement sorti de la sphère
qu'il s'est tracée et a pris tous ses sujets dans
son propre pays. Ses œuvres ont conquis
une faveur constante qui va croissant de
jour en jour. Elles figuraient en 1872 à
l'exposition de Copenhague parmi les plus
remarquables travaux de la section norwé-
gienne, et ont remporté une médaille d'hon-
neur à l'exposition de Vienne en 1873; As-
keveld a également exposé à Philadelphie.
Ses œuvres les plus connues sont : Une
matinée d'automne à la ferme (1862); Le
soir au châlet (1866); Le soir au bord du
ruisseau. Galerie permanente de l'Union ar-
tistique à Christiania ; Le retour au châlet
(1870); Une matinée d'été (1871) ; Pâturages
de montagnes près d'un fjord (1878). Le soir
au châlet et le Retour figuraient à l'exposition
universelle de Paris en 1878.
AARESTRUP, Marie, née en 1826.
Elle étudia quelques années à Paris dans
l'atelier de Tissier et alla ensuite à Dûssel-
dorf. Ses travaux artistiques malheureuse-
ment interrompus par d'autres occupations
consistent en portraits et tableaux de genre.
Mlle Aarestrup avait un fort beau portrait
à Paris en 1878.
BAADE, knud. né en 1808 dans le dis-
trict de Stavanger où son père était fonction-
naire public, reçut sa première éducation
artistique à Copenhague, et se voua particu-
lièrement à l'étude de la peinture historique ;
plus tard il étudia le paysage et fut quelque
temps l'élève du professeur Dahl. En 1848 il
se fixa à Munich où ses clairs de lune eurent
YAsgaardreid (troupe de cavaliers qui se rendent à
la demeure des Ases à la Walhalla) se compose des
morts qui n'ont pas fait assez de bien pour mériter le
ciel ni assez de mal pour aller en enfer. Leur puni-
tion est de galopper dans les airs jusqu'à la fin du
monde... Ces cavaliers, montés sur des coursiers
noirs comme du charbon et dont les yeux élincellent
dans l'obscurité, se tiennent tranquilles là où règne
l'ordre, mais on entend leurs éclats de rire et le cli-
quetis de leurs armes lorsque s'engagent les batailles...
C est une bande de mauvais augure, mais qui rappelle
les Valkyries qui allaient présider aux combats. Au
moyen âge on s'est représenté cette réminiscence du
paganisme comme une bande de sorciers allant au
sabbat,
un grand succès dès le début; ses œuvres ré-
centes ont confirmé ce jugement. Le talent
de cet artiste se manifeste dans tout son
éclat lorsqu'il peint les Fjords et les profon-
des découpures des Skjœrgards (1) norwé-
giens dans leur âpre et sauvage grandeur. A
l'exposition internationale de Genève en 1861
il obtint une médaille de classe ; son buste
fut placé la même année, sur l'ordre du roi
Louis à la Pinacothèque de Munich.
Parmi les grandes toiles de Baade nous
citerons : Un homme sur le rivage (1849),
Galerie du prince Léopold de Bavière ; Motif
emprunté à la mythologie Scandinave (i851),
Pinacothèque de Munich; Clair de lune sur
la côte norvégienne (i85i), Galerie royale
de Stockholm ; Nuit orageuse sur la côte
de Norwège (1859), Galerie du grand duc
d'Oldenbourg; Clair de lune (186g), Galerie
municipale de Bergen; Naufrage sur la
côte norwégienne (1873) au musée national
norwégien. Baade est membre de l'Académie
de Stockholm et habite actuellement Mu-
nich. La Nuit orageuse figurait à l'exposition
universelle de Paris de 1878 en temps qu'une
vue de Vile de Hestmand, tableau qui atti-
rait l'attention par les effets étranges de la
lumière boréale du soleil de minuit.
BENNETTER, Johan Jacob, né à
Christiania en 1828 ; passa sur mer 15 années
de sa jeunesse tout en saisissant toutes les
occasions possibles de cultiver ses talents ar-
tistiques.Sa profession habituelle le conduisit
naturellement à la peinture de marines ; il
étudia d'abord dans l'atelier de Louis Meyer
à La Haye, puis chez Th. Gudin à Paris,
où d'encourageants succès le portèrent à se
fixer. Il obtint de nombreuses récompenses
entr'autres la médaille spéciale : pro litteris
et artibus qu'il reçut du roi de Suède et
Norwège. La plupart des nombreux tableaux
de Bennetter représentent des vues de ports
norwégiens ou français On estime parmi ses
toiles le combat naval en vue de Madagas-
car (Musée national norwégien) ; l'Episode
de l'ouragan de Calcutta ; un Clair de lune
et le Sauvetage en mer qui figuraient à l'ex-
position de Stockholm en 1866. Bennetter
avait à Paris en 1878, une toile remarquable :
Les Vikinger en mer (1), effet de lune. L'ar-
(1) Fjords (golfes) ; Skjœrgards (prononcez cher-
gode) ; on appelle Skjœrgard toute chaîne d'îles, d îlots
et d'éceuils qui protège le continent contre la mer. Un
o
Skjasrgard continu, s'étend depuis Gotenborg en Suède
jusqu'au Nord cap. Les rives des Fjords se composent
principalement de hauteurs rocheuses boisées qui, du
fond du Fjord se continuent dans l'intérieur du pays.
(1) Les vikinger du mot vik, golfe baia ou les
varjœger comme les surnomment les chroniqueurs
russes en racontant les exploits des fondateurs Scandi-
naves de l'Etat puissant dont le siège principal fut
Novgorod sur le lac d'Ilmen, se recrutaient en Dane-
mark, Suède et Norwège. Ils formaient des bandes
proportionnellement peu nombreuses qui, se joignant
à des chefs, entreprirent leurs expéditions, d'abord
pour faire du butin, plus tard aussi en partie pour
conquérir des pays étrangers. Tout le reste du peuple
chagrin que le vieux professeur en éprouva
ne fut pas sans l'avoir poussé pins vite au
tombeau.C'était l'école romantique qui se levait
alors frémissante et qui venait battre en brè-
che le professeur.Wappers se mit à la tête du
mouvement. Un jour une dispute eut lieu,
Wappers lâcha le mot de perruque !... Que
sais-je encore! Anjourd'hui les deux maîtres
sont morts et malgré la faiblesse relative du
coloris de Van Brée, je doute que la postérité
consacre la victoire que Wappers remporta
en 1839 sur sa victime.
Parmi les élèves de Van Brée on doit citer
notamment Wappers, Wiertz, de Keyser, Ph.
Van Brée, Charles Riqnier, Vieillevoye, de
Braekeleer, Génisson,Van Ysendyck, Mathieu
Leys, etc. Il épuisa toutes ses facultés dans le
professoral et il est de tradition que jamais
l'académie d'Anvers ne fut plus grande et plus
enthousiasmée que sous son Directorat.
Van Brée a sa statue ; Leys aussi. Wiertz
va avoir la sienne. Wappers n'en a pas.
(A suivre).
L'ART MODERNE EN NORWÈGE.
II.
notices biographiques
SUR LES PRINCIPAUX PEINTRES ET SCULPTEURS.
ARBO, Peter Nicolai, né en i83r à
Drammen. Après avoir achevé ses études
académiques à l'Université de Christiania,
il alla étudier la peinture d'abord à Copen-
hague, puis à Dûsseldorf, où il prit les leçons
du professeur Sohn et du peintre de batailles
Hûnten. Un long séjour à Paris exerça une
influence considérable sur son talent. Ses tra-
vaux les plus remarquables sont des peintures
historiques, mais il a également abordé le
portrait et la peinture de genre. En 1866, le
prix de peinture lui fut décerné à la grande
exposition de Stockholm, à l'unanimité des
suffrages, pour son grand tableau Les Val-
kyries. Les sujets de ses ouvrages les plus
importants sont empruntés à l'ancienne my-
thologie du Nord, et c'est sa gloire d'avoir
fait contribuer la peinture d'histoire au déve-
loppement du sentiment patriotique. En 1866,
il fut nommé chevalier de l'Ordre royal de
Wasa; et en 1873 chevalier de la Couronne
de Fer d'Autriche après avoir été commis-
saire de la Norwège à l'exposition univer-
selle de Vienne. Il réside à Christiania depuis
1871 et est l'un des directeurs de la Galerie
nationale.
Les tableaux les plus connus d'Arbo sont :
Un champ de bataille pendant la Guerre de
trente ans (1861), Galerie royale de Stock-
holm); Les Valkyries (1865), Galerie natio-
nale norvégienne ; Ingeborg d'après la lé-
gende de Frithjof ; Episode de la bataille de
Waterloo (1870); Le Combat du pont de
Standford (1870) ; Portrait de M«e L. G. et
YAsgaardreid (1) (Paris 1878). Ce dernier
(1) Légende norwégienne : On raconte encore au-
jourd'hui dans les campagnes de la Norwège que
tableau appartient à la Galerie nationale.
ASKEVOLD, anders, né en 1834 dans
la province de Bergen où son père était insti-
tuteur et fut nommé membre du Storthing
(Assemblée nationale). Ses talents précoces
lui firent obtenir de ses compatriotes les
moyens pécuniaires de continuer ses études
artistiques qu'il fit sous la direction du pro-
fesseur Gude à Dûsseldorf. Plus tard, il tra-
vailla assez longtemps à Paris. Depuis 1866
il n'a plus quitté Bergen et le village voisin
où il est né. Le trait caractéristique de la-
peinture d'Askevold, c'est de représenter la
vie des paysans norwégiens pendant l'été
dans les Sœter (pâturages de montagnes) par
la réunion du paysage et de la peinture des
animaux. Inspiré par les impressions de sa
jeunesse, il est rarement sorti de la sphère
qu'il s'est tracée et a pris tous ses sujets dans
son propre pays. Ses œuvres ont conquis
une faveur constante qui va croissant de
jour en jour. Elles figuraient en 1872 à
l'exposition de Copenhague parmi les plus
remarquables travaux de la section norwé-
gienne, et ont remporté une médaille d'hon-
neur à l'exposition de Vienne en 1873; As-
keveld a également exposé à Philadelphie.
Ses œuvres les plus connues sont : Une
matinée d'automne à la ferme (1862); Le
soir au châlet (1866); Le soir au bord du
ruisseau. Galerie permanente de l'Union ar-
tistique à Christiania ; Le retour au châlet
(1870); Une matinée d'été (1871) ; Pâturages
de montagnes près d'un fjord (1878). Le soir
au châlet et le Retour figuraient à l'exposition
universelle de Paris en 1878.
AARESTRUP, Marie, née en 1826.
Elle étudia quelques années à Paris dans
l'atelier de Tissier et alla ensuite à Dûssel-
dorf. Ses travaux artistiques malheureuse-
ment interrompus par d'autres occupations
consistent en portraits et tableaux de genre.
Mlle Aarestrup avait un fort beau portrait
à Paris en 1878.
BAADE, knud. né en 1808 dans le dis-
trict de Stavanger où son père était fonction-
naire public, reçut sa première éducation
artistique à Copenhague, et se voua particu-
lièrement à l'étude de la peinture historique ;
plus tard il étudia le paysage et fut quelque
temps l'élève du professeur Dahl. En 1848 il
se fixa à Munich où ses clairs de lune eurent
YAsgaardreid (troupe de cavaliers qui se rendent à
la demeure des Ases à la Walhalla) se compose des
morts qui n'ont pas fait assez de bien pour mériter le
ciel ni assez de mal pour aller en enfer. Leur puni-
tion est de galopper dans les airs jusqu'à la fin du
monde... Ces cavaliers, montés sur des coursiers
noirs comme du charbon et dont les yeux élincellent
dans l'obscurité, se tiennent tranquilles là où règne
l'ordre, mais on entend leurs éclats de rire et le cli-
quetis de leurs armes lorsque s'engagent les batailles...
C est une bande de mauvais augure, mais qui rappelle
les Valkyries qui allaient présider aux combats. Au
moyen âge on s'est représenté cette réminiscence du
paganisme comme une bande de sorciers allant au
sabbat,
un grand succès dès le début; ses œuvres ré-
centes ont confirmé ce jugement. Le talent
de cet artiste se manifeste dans tout son
éclat lorsqu'il peint les Fjords et les profon-
des découpures des Skjœrgards (1) norwé-
giens dans leur âpre et sauvage grandeur. A
l'exposition internationale de Genève en 1861
il obtint une médaille de classe ; son buste
fut placé la même année, sur l'ordre du roi
Louis à la Pinacothèque de Munich.
Parmi les grandes toiles de Baade nous
citerons : Un homme sur le rivage (1849),
Galerie du prince Léopold de Bavière ; Motif
emprunté à la mythologie Scandinave (i851),
Pinacothèque de Munich; Clair de lune sur
la côte norvégienne (i85i), Galerie royale
de Stockholm ; Nuit orageuse sur la côte
de Norwège (1859), Galerie du grand duc
d'Oldenbourg; Clair de lune (186g), Galerie
municipale de Bergen; Naufrage sur la
côte norwégienne (1873) au musée national
norwégien. Baade est membre de l'Académie
de Stockholm et habite actuellement Mu-
nich. La Nuit orageuse figurait à l'exposition
universelle de Paris de 1878 en temps qu'une
vue de Vile de Hestmand, tableau qui atti-
rait l'attention par les effets étranges de la
lumière boréale du soleil de minuit.
BENNETTER, Johan Jacob, né à
Christiania en 1828 ; passa sur mer 15 années
de sa jeunesse tout en saisissant toutes les
occasions possibles de cultiver ses talents ar-
tistiques.Sa profession habituelle le conduisit
naturellement à la peinture de marines ; il
étudia d'abord dans l'atelier de Louis Meyer
à La Haye, puis chez Th. Gudin à Paris,
où d'encourageants succès le portèrent à se
fixer. Il obtint de nombreuses récompenses
entr'autres la médaille spéciale : pro litteris
et artibus qu'il reçut du roi de Suède et
Norwège. La plupart des nombreux tableaux
de Bennetter représentent des vues de ports
norwégiens ou français On estime parmi ses
toiles le combat naval en vue de Madagas-
car (Musée national norwégien) ; l'Episode
de l'ouragan de Calcutta ; un Clair de lune
et le Sauvetage en mer qui figuraient à l'ex-
position de Stockholm en 1866. Bennetter
avait à Paris en 1878, une toile remarquable :
Les Vikinger en mer (1), effet de lune. L'ar-
(1) Fjords (golfes) ; Skjœrgards (prononcez cher-
gode) ; on appelle Skjœrgard toute chaîne d'îles, d îlots
et d'éceuils qui protège le continent contre la mer. Un
o
Skjasrgard continu, s'étend depuis Gotenborg en Suède
jusqu'au Nord cap. Les rives des Fjords se composent
principalement de hauteurs rocheuses boisées qui, du
fond du Fjord se continuent dans l'intérieur du pays.
(1) Les vikinger du mot vik, golfe baia ou les
varjœger comme les surnomment les chroniqueurs
russes en racontant les exploits des fondateurs Scandi-
naves de l'Etat puissant dont le siège principal fut
Novgorod sur le lac d'Ilmen, se recrutaient en Dane-
mark, Suède et Norwège. Ils formaient des bandes
proportionnellement peu nombreuses qui, se joignant
à des chefs, entreprirent leurs expéditions, d'abord
pour faire du butin, plus tard aussi en partie pour
conquérir des pays étrangers. Tout le reste du peuple